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2 avr. 2018

Résumé de l’apéro littéraire – Tonneins # 23, le 29 mars 2018


Retour sur la lecture commune de mars 2018 : « Villa Louise » - Martine COURTIN-DEGUÎNES, en présence de l’auteur J



Quatrième de couverture

1984. Paul Roches, à qui tout semble réussir, se suicide dans sa maison de campagne, cette Villa Louise qui exige de ses occupants leur asservissement ou leur vie. Quelqu'un connaît le mobile de cette mort, mais se taira. À la vente de la Villa, ses proches parlent de Paul, mais en filigrane, c'est eux-mêmes qu'ils décrivent, avec leurs passions, leurs frustrations, leurs réussites et leur égoïsme. Tous ont leur version, ni vraie, ni fausse. Ce n'est qu'à la toute fin du roman qu'un dernier coup de théâtre complétera le puzzle. L'auteure évoque avec cruauté, mais non sans tendresse, la franc-maçonnerie, les expositions canines, les enseignants d'antan, la politique, les us et coutumes de la bourgeoisie aisée d'une petite ville du Nord de la France, des milieux qu'elle connaît bien.

Résumé du livre, thèmes et ressenti : proposé par Sandra J

Nous plongeons dans la vie de la Villa Louise, oui, c’est bien d’elle dont il s’agit comme personnage principal ! Paul Roches n’est qu’un prétexte finalement… Enfin pas tout à fait…

Si vous vous promenez le long de cette belle Villa de caractère, vous y découvrirez une dame quelque peu mystérieuse. Elle vous accueillera et vous découvrirez cette atmosphère surprenante… La dame vous offrira le thé, mais ne restez pas trop longtemps… Avant la tombée de la nuit, la grille se refermera sur vous sans que vous ne puissiez percer ce trouble qui vous a habité…

Alors que sa femme rentre d’une sortie, elle découvre avec son employé de maison, un Paul suicidé ! Avant de passer à l’acte, il a posté quatre lettres… Une restera à jamais inconnue du public !
De fil en aiguille, nous allons faire la connaissance des destinataires de ces lettres et leur rapport avec cette Villa Louise.

Paul était un homme à qui tout réussit, mais comme tout un chacun a un jardin secret bien à lui, une Villa Louise aux multiples secrets et une vie bien remplie.

Nous sommes emportés dans fil du roman, tel un céphaloclastophile qui découvre de ci de là quelques bribes d’un puzzle qui se construit, les différentes encoches qui nous permettent de former un portrait le plus adéquat possible de cette dame majestueuse qu’est la Villa Louise.

Nous y découvrons des personnages atypiques et d’autres plus conventionnels. Des histoires de famille(s) et des états d’âme qui forgent notre société. Tous bien sûr rattachés de près ou de loin à cette Villa.

L’auteur a su embarquer son lecteur (en outre moi J ) dans les nimbes de cette Villa qui recèle bien des mystères, des histoires et des secrets.
Ce livre est très bien construit, comme Madame Courtin-Deguînes l’annonce, il s’agit vraiment d’un puzzle dont on dessine les contours et le clou du spectacle se dépeint au dernier chapitre.

L’atmosphère de ce livre est pesante, mais on s’y sent bien. Personnellement, j’y ai passé un très bon moment.
Le style d’écriture est soutenu et le langage est de belle facture. On sent vraiment que l’auteur y a mis son âme et qu’elle entretient une relation particulière avec cette Villa Louise.
Une partie d’elle ressort dans un de ses personnages. Notamment la dame aux lévriers…

Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse découvrir cette grande Dame…

L’auteure présente ce soir, nous avons parlé… J
(AL est la parole de tous les membres de l’Apéro Littéraire, chacun pose ses questions quand elles viennent)

Apéro Littéraire (AL) – Quel a été l’élément déclencheur pour l’écriture de ce livre ?
Martine COURTIN-DEGUÎNES (MCD) – J’étais en train d’écrire un livre et puis il y a plein de flashes qui sont venus comme ça… J’ai eu envie d’écrire sur cette villa, notre Villa. Des choses étranges s’y sont passées…

AL Les personnages sont très caractéristiques. Mais ils s’imbriquent assez mal finalement. Alors que tu dis dans ta quatrième de couverture « à la manière d’un puzzle », pourquoi ?
MCD Mes personnages, oui ils sont caractéristiques, mais aucun n’est sympathique. Il ne fallait pas qu’ils soient attachants ! Je ne voulais pas.

AL T’es-tu basée sur de vraies personnes pour en faire des personnages de livre ? C’est assez psychologique, je trouve.
MCD oui, c’est vrai, je me suis basée sur des personnes réelles, mais romancées. Rares sont les vraies personnes qui se reconnaissent. Mais tout est bien vrai. Je voulais que mes personnages soient vivants, qu’ils existent.
D’ailleurs, quand j’ai eu terminé mon livre, j’ai eu l’impression que je les abandonnais !

AL Y a-t-il un personnage qui est toi ?
MCD Je pense que tous les personnages de ce livre ont une part de moi.

AL Il y a tout de même des passages très drôles comme l’exposition canine. Est-ce que c’est du vécu ? Parce que c’est très bien développé et atypique !
MCD oui, c’est vrai, du vécu en plus ! Mais comme vous l’avez vu au dos de mon livre, j’élève des lévriers et je connais assez bien les concours canins. D’ailleurs comme soulevé tout à l’heure, un des personnages est la dame au lévrier, très caricaturé.

AL Le procès-verbal est très réaliste. Comment as-tu fait pour le rendre quasi conforme à la réalité ?
MCD Et bien je l’ai tout d’abord écrit comme je le pensais et puis je l’ai fait lire par un gendarme qui m’a soufflé si c’était bon ou non.

AL Pourquoi avoir choisi d’écrire dans le côté « sombre » ?
MCD J’aime écrire des horreurs ! Ça me fait un bien fou.
Remarque AL Il est plus difficile de faire rire que de prendre au cœur. D’ailleurs, on ne rit pas tous des mêmes choses, mais on pleure tous de certaines autres.

AL Comment est venue l’écriture ?
MCD J’ai toujours écrit. Dans une autre vie, j’étais nègre. J’écris à la manière de (d’eux).

AL Pourquoi maintenant, signer de ta main du coup ?
MCD Parce que maintenant, j’ai le temps. En vieillissant, je ne suis pas trop télévision alors le soir au lieu de regarder la télé, je me mets devant l’ordinateur et tic tic tic J
Après, quand on écrit, c’est que ça foisonne. On fait beaucoup de recherche et il est difficile de faire le tri ! Bien souvent j’écris d’abord des gros pavés et après, j’élague. Mais c’est un divertissement et ça me fait du bien.

AL Tu y mets beaucoup de toi-même ?
MCD Oui, parce qu’à mon âge, on a beaucoup vécu et j’ai une excellente mémoire donc je peux restituer beaucoup de choses.

AL Tu écris la suite du livre ?
MCD pas la suite non. Mais plutôt le commencement de l’histoire de la Villa Louise en réalité. Il y a d’ailleurs une évocation dans le livre. Et je me suis penchée sur son histoire. C’est une « méchante » maison et j’explique en quelque sorte pourquoi.

AL Quelles sont tes lectures ?
MCD Qui me viennent là ? Alors « Louis Napoléon le Grand » de Philippe SEGUIN, « Le chapelier et son château » d’Archibald Joseph CRONIN, « Autant en emporte le vent » de Margaret MITCHELL, il y en a tant d’autres. Je suis une boulimique de livres !

Les commentaires forts des membres par rapport au livre :

Les moins :
-          « Moi, je n’ai pas accroché. Ça va trop vite, il n’y a pas de substance, manque de détails. »
-          « C’est bien écrit, mais j’ai besoin qu’il se passe des choses. »
-          « On a l’impression que c’est le 1er chapitre d’une histoire. Je me suis ennuyé »
Les plus :
-          « J’ai trouvé que l’écriture est belle, comme les descriptions de galerie. D’ailleurs le style aussi »
-          « Je trouve que tous les personnages sont très bien décrits »
-          « J’ai bien aimé attaquer par l’intrigue directe, ça pose le ton dès le départ ! »
-          « Il est facile à lire et bien écrit »

Le reste, on le garde pour nous J

Enfin après tous ces échanges, nous pouvons en conclure, que les débats ont été riches en discussion, qu’on aime ou non.
Nous remercions sincèrement Martine d’avoir accepté notre invitation et d’avoir partagé autant de choses avec nous. Ce fut une très bonne soirée !

Un très GRAND MERCI !

Les lectures phares de mars 2018 :

ü   « L’homme idéal existe. Il est Québécois » - Diane DUCRET
ü  « Toi mon vivant poème » - Frédérique PREEL
ü  « L’amie prodigieuse, Tome3 : Celle qui fuit et celle qui reste » - Eléna FERRANTE
ü  « Entre ciel et lou » - Lorraine FOUCHET
ü  « Il était une lettre » - Kathryn HUGHES
ü  « Ticket de caisse » - Françoise VIELZEUF
ü  « Intimisation » - Harlan COBEN
ü  « Derrière les portes » - B.A. PARIS
ü  « La couleur du paradis » - Julianne MACLEAN
ü  « Les évènements marquants des 10 dernières années » - Marion DELATTRE
ü  « 200 questions politiques, économiques et sociales » - Jean-Christophe SALADIN
ü  « L’œil du monde » - Robert JORDAN
ü  « Frères de sang » - GIACOMETTI et RAVENNE
ü  « Eloge du blasphème » - Caroline FOUREST
ü  « Le fruit de ma colère » - Mehdy BRUNET
ü  « Juste après la vague » - Sandrine COLLETTE
ü  « Du feu de l’enfer » - SIR CEDRIC
ü  « A bout de mères, les diables bleus m’emportent » - Rachel D. FORÊT
ü  « Les gens heureux lisent et boivent du café » - Agnès MARTIN-LUGAND
ü  « Les vilains petits canards » - Boris CYRULNIK
ü  « Un frère de trop » - Sébastien THEVENY
ü  « Maldonnes » - Virginie VANOS
ü  « Circeo – Anatomie d’un massacre annoncé » - Serena GENTILHOMME
ü  « In mémoriam » - Rania NOUHI
ü  « Mina, Wolfgang et moi » - Nelly MAGNAC
ü  « Le cycle du Barcil » - Jean-Marc DOPFFER
ü  « La face cachée de Margo » - John GREEN
ü  « 44… Gobelins. La concierge est dans l’escalier » - Chantal FIGUIERA LEVY

Prochain rendez-vous ?


En avril, L’Apéro littéraire continu dans ses habitudes, nous nous donnons rendez-vous le jeudi 26 avril à la Médiathèque de TONNEINS à 19h30.

Lecture commune d’avril 2018 ?

 « Le reste de leur vie » - Jean-Paul DIDIERLAURENT


«Ghislaine de Montfaucon était la reine des tricheuses. Devenue maîtresse dans l’art de créer des mots, elle inventait elle-même les définitions qui finissaient par devenir réelles à ses propres yeux, et à ses propres yeux seulement. Un grijak? Mais si voyons, un grijak est un ours primaire à la fourrure très drue qui fréquentait le nord du continent américain à l’ère glaciaire.» 

Mon premier maquille les gens de jour comme de nuit jusqu’au paradis et s’appelle Ambroise. Mon deuxième est la malicieuse Beth, grand-mère du premier. Mon troisième est une jolie auxiliaire de vie prénommée Manelle, dont mon quatrième, le vieux Samuel, est le patient favori (mais ne le dites surtout pas à Ghislaine, elle risquerait de se fâcher). Mon tout est une histoire d’amour, un hymne à la vie.

Et pour finir …

Je vous souhaite à tous et toutes un très bon mois d’avril ! Profitez bien des chocolats rapportaient par les cloches ou les lièvres, mais n’en abusez pas !

Encore une fois un énorme merci à Martine pour sa présence…

Merci à vous pour votre participation.
Nous remercions également Michel d’être notre porte-parole dans le Républicain et dans Le petit journal J

Nous remercions également les libraires du LECLERC Culturel Tonneins et de la médiathèque de Tonneins qui font tout leur possible pour nous trouver les titres en temps et en heure, malgré les difficultés qui en découlent.

Et pour finir nous souhaitons la bienvenue à notre nouvelle arrivante, Martine J

A très vite.
Sandra. 

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