Un livre brut, sans chichi et surtout pas de
pathos ! Il prône le respect de l’homme sous le malade. Un combat de tous
les jours encore aujourd’hui. Imaginez un peu, ce livre date de 1977 !
Année de parution : 1977
Nombre de pages : 257
ISBN : 2-08-060938-6
Editions : Flammarion
Résumé
(quatrième de couverture) :
Une balle de revolver dans le dos. En une seconde, voici qu’un garçon
de vingt-quatre ans, sportif accompli, est chassé du monde des hommes. Condamné
à vivre à mi-hauteur, sur un fauteuil roulant.
Un an plus tard, jour pour jour, Patric Segal s’embarque pour la Chine.
Seul avec son fauteuil. Il a décidé de vivre. Deux ans plus tard, il entreprend
le tour du monde.
Patrick Segal a su d’instinct que c’est dans la tête que se forgent les
victoires. Devenu aujourd’hui reporter-photographe, il raconte la longue marche
d’une volonté dont chaque pas est un exploit : respirer… apprendre à
bouger… remonter à cheval… nager… faire du ski… traverser l’Atlantique dans le
sillage de la Transat.
L’homme qui marchait dans sa tête est le récit de ce combat intérieur
dont la victoire s’appelle la joie retrouvée. Mais c’est aussi un journal de
voyage insolite et coloré, une aventure : celle qui a conduit le fauteuil
de Segal des orphelinats du Viêt-Nam en guerre à la descente de l’Amazone, en
passant par la Chine, l’Indonésie, l’Australie, les USA, le Venezuela, le
Brésil…
On sort de ces pages un peu ivre, à force de recevoir en pleine figure
les questions d’un garçon qui vous regarde au fond des yeux et qui interroge.
Médecins, parents, nous tous : faisons-nous vraiment ce qu’il faut pour
ceux qui dérangent notre univers de bien portants ?
L’étrange rayonnement de cet homme assis nous aidera peut-être à
recouvrer le goût oublié des êtres et des choses.
Quelques citations
en amuse-bouche :
« Un homme nouveau ne peut naître en moi que si j’arrive à oublier mes
jambes. Et je ne peux oublier mes jambes que si je prends les risques de la vie
d’un homme. »
« La solitude, c’est un vaste pays où poussent facilement les mauvaises
herbes de tristesse et le chiendent de la désespérance. »
« Une fois qu’on a accepté la différence, une fois qu’on a compris qu’on
ne poursuit pas les mêmes chimères, pourquoi ne pas s’abandonner à cet étrange
pouvoir de séduction ? »
« Si l’homme ne vit pas seulement de pain, le malade ne guérit pas
seulement de soins. »
« Le jour où vous ne vous sentez plus dévalorisés à vos propres yeux,
tout est possible. »
Quelques mots sur
l’auteur :
Sportif de haut niveau, un
accident le prive de l'usage de ses jambes en 1972, alors qu'il n'a
que vingt-quatre ans. Il reste dans le sport de haut niveau, notamment en
faisant un tour du monde en fauteuil roulant (1976, raconté
dans L'Homme qui marchait dans sa tête qui lui vaut le prix
des Maisons de la Presse) ou en participant notamment aux Jeux
paralympiques d'été de 1988 à Séoul. Après son accident, il participe
à 25 marathons.
Concernant l'ouvrage L'homme
qui marchait dans sa tête, le récit a été composé par Étienne de
Monpezat, qui a fait un procès à Patrick Segal pour faire valoir ses droits
moraux et financiers sur l’œuvre. L'affaire donna lieu à un arrêt de la cour
d'appel de Paris qui fit jurisprudence (Étienne de Montpezat c. Éditions
Flammarion et autres, Cour d'appel de Paris (1re chambre), 10
juin 1986).
En 1989, il est maire-adjoint
de Paris, chargé des handicapés, puis délégué interministériel aux handicapés
entre 1995 et 2002.
Il s'est consacré à la défense
des personnes handicapées par ses œuvres (livres, films) et des
actions humanitaires (pour Médecins du monde ou Handicap
International dont il a été vice-président) ou politiques. En 2008, il est
inspecteur général des affaires sociales ; durant ses missions
gouvernementales, il s'occupe notamment avec Gilbert Montagné d'une
mission concernant l'intégration des aveugles et malvoyants. [Source_Wikipédia]
Maintenant, place
au livre !
Je me suis laissé embarquer
par le récit de cet homme, Patrick Segal. Je ne vais pas vous refaire la
quatrième de couverture, à cette époque-là, visiblement, les éditeurs étaient
généreux J
C’est un livre brut, sans
chichi et surtout pas de pathos ! Il prône le respect de l’homme sous le
malade. Un combat de tous les jours encore aujourd’hui. Imaginez un peu, ce
livre date de 1977 !
Patrick Segal a pris une balle
dans le dos ce qui l’a rendu paraplégique. Nous allons suivre en
parallèle :
-
sa descente aux enfers, le dénie, le désespoir,
puis l’acceptation, la résilience
-
sa volonté de redevenir un homme et son combat
pour faire voir l’homme sous le malade
Il nous embarquera en Chine
pour apprendre l’art de l’acupuncture. Qu’il véhiculera ensuite à travers le
monde. Puis il nous fait visiter des endroits plus ou moins paradisiaques avec
à chaque fois des leçons de vie pour moralité, tirées des lieux et des
évènements.
Je me suis d’ailleurs posé la
question : le tour du monde lui a-t-il permis d’extérioriser le tour de
lui-même ? Ce qui est, je pense, sûr, c’est qu’à chaque destination il en
ressortait plus fort, grandit et mature.
Chaque rencontre, chaque
culture, l’ont amené à s’ouvrir un peu plus, apprendre un peu plus et au vu du
caractère que l’on devine, le bonhomme a eu la force qu’il fallait pour prendre
les choses à bras le corps, comme un combat et non comme un échec. Des coups de
gueule et des coups de blues, oui il en a eu, ce n’est qu’un homme ! Mais
il s’est toujours secoué, il refuse d’être un assisté, il refuse qu’on lui
enlève sa condition d’homme. Alors il vit, il se prouve à lui et il prouve au
monde entier qu’il est Homme et non un malade. Un homme, s’il veut, il
peut ! Alors Patric Segal va…
A travers ses connaissances, (kinésithérapie, son expérience d’hôpitaux,
de centre de rééducation, de paraplégique et de sportif), il va essayer de
donner à chaque point de rencontre, son expérience pour améliorer la vie des
gens, la vie des jeunes, tous en situation de handicap. Un enfant aveugle, des
enfants ou des hommes en fauteuil roulant, etc. Dans ce type de situation
chacun a à prendre et apprendre de l’autre. C’est ce qu’a fait Patrick Segal.
La construction du livre est
bien réalisée. Des chapitres courts qui sautent d’une année sur l’autre et on
avance en parallèle dans le temps. Le style d’écriture est fait de manière
journalistique comme un journal de bord. On se glisse facilement dans le récit
et celui-ci se lit très vite.
Une sorte de développement
personnel qui fait grandir, qui fait évoluer…
Je vous conseille vraiment se
livre ! C’est un Homme qui doit être fascinant de rencontrer, de par son
caractère, ses expériences (tour du monde, rencontres, etc.).
Je suis bien curieuse de votre
retour alors si vous passez dans le coin et que vous l’avez lu ou juste me dire
si je vous ai donné envie, n’hésitez pas à commenter J
Hello! Je viens de voir ta chronique via Livraddict. Et comme toi j'ai vraiment adoré cette autobiographie! Segal a une vie vraiment passionnante!
RépondreSupprimerOh oui ! Un homme d'une richesse intellectuelle ! Très humble, humaniste et abordable. J'aime beaucoup !
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