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6 nov. 2018

« Achille » - Arnaud PETIT

 
Quand on veut, on peut… Malgré ce que les autres peuvent en dire !


Année de parution : 2018
Nombre de pages : 206
ISBN : 979-10-262-2280-4
Editions : Autoédition (via Librinova)

Résumé (quatrième de couverture) :

« Dans cet ouvrage, Arnaud, qui a embrassé la carrière d’enseignant alors même que ses professeurs prophétisaient qu’il ne réussirait à rien, partage sa vision de l’éducation. Il témoigne des difficultés de son métier, « le plus beau du monde », notamment lorsqu’il tente de bouger les lignes.
Parce qu’un professeur est avant tout un homme, Arnaud raconte le parcours personnel qui l’a mené à devenir l’enseignant qu’il est aujourd’hui : de ses désillusions sur l’école dans ses jeunes années au coup de foudre pour la mission civique qui l’a frappé par la suite.
L’occasion pour lui d’aborder aussi la question des banlieues, de cette jeunesse qu’on marginalise, qu’on réduit au statut de « banlieusarde », et de son combat pour que ses élèves fassent « eux aussi LEUR plus beau métier du monde ! » »

Maintenant, place au livre !

Quand on veut, on peut… Malgré ce que les autres peuvent en dire !

Je ne vais pas vous refaire le synopsis du livre, il est parfaitement bien détaillé. En plus, il balaye les grandes lignes 😊

Nous plongeons dans l’univers d’Arnaud Petit, un enseignant au parcours atypique et qui émane de la banlieue de Paris. Oui, cette banlieue où on ne passe aux informations de 20h que les rixes, les voitures qui brulent, les agressions, etc. Il est toujours plus simple de stigmatiser et de ne pas montrer des spectacles énormes avec deux cents gamins qu’ils ont eux-mêmes monté. Arnaud vous expliquera qu’en effet, il y a un autre visage dans cette banlieue… Nous le savons tous, mais la télévision continue de nous abreuver des choses graves. Pourquoi ? Allez savoir… Oh, vous avez bien une petite idée 😊

Bref, revenons à notre petit banlieusard qui après avoir passé son bac se retrouve sur le canapé de sa mère à végéter… C’est grâce à cette petite femme pleine de vie qu’il va intégrer le collège en tant qu’aide d’éducation. Et là, ça va être une révélation pour lui ! Il est fait pour ça. Pourtant, rien ne le prédestiné à être aide éducateur ou encore moins enseignant ! Parce que quand vous entendez toujours que vous ne valez rien, que l’école ce n’est pas votre truc dû au fait que les anciens profs avaient LE savoir, et ça ne donne pas envie.

Tout comme notre conteur, j’ai bon espoir que l’école, de manière générale, tend à changer vers le mieux et qu’elle permet désormais aux élèves qui ne rentrent pas dans le moule de raccrocher les wagons et de s’y intéresser. Mais, mais, mais… Arnaud nous explique sa vie, les personnes qu’il a rencontrées, celles qu’il rencontre encore.

Certaines sont de la vieille école et elles détiennent LE savoir. Ces personnes-là, je ne pense pas qu’elles le fond parce qu’elles pensent réellement détenir le savoir, mais elles pensent certainement que cette méthode fonctionne car elle a fait ses preuves. Et qu’on ne change pas une équipe qui gagne et de surcroit, c’est dans les vieilles marmites qu’on fait la meilleure confiture. Ne leur jetons pas la pierre !

D’autres comme Arnaud, sont des passionnés au service de l’enfant. Ils ont une autre vision de la jeunesse et de l’éducation. Ils se battent tous les jours pour s’améliorer, ils restent eux-mêmes tout en se remettant en question. Ils intègrent dans l’éducation de l’enfant un trio qui semble bien fonctionner car c’est un engagement : l’élève, les parents et l’instituteur.

Le livre n’est pas un chef d’œuvre (pour moi, par moment j’ai bien senti quelques moi moi moi qui m’ont un peu gênés) mais, ce qui m’a plu dans ce livre, c’est que l’enseignant parle avec son cœur, avec ce qu’il est et avec ses valeurs. Ce n’est parce qu’il devient enseignant qu’il tourne le dos à ce qu’il est. Il a des idées innovantes et surtout, son but est multiple. Le premier est de raccrocher tout le monde à l’éducation de l’enfant, à l’école. D’intégrer les parents, l’enfant et l’enseignant dans ce contrat d’engagement. Ensuite, il fait les choses dans l’intérêt de l’enfant et non dans son intérêt à lui. Il est certains qu’il en retire une certaine satisfaction, une certaine fierté quand ses élèves ont grandi et évolués de belle manière. Un autre objectif est de donner une autre image de la banlieue et de ses habitants.

Bref, ce livre est à lire avec sérieux. Bien que l’auteur aborde avec humour certains pans de sa vie, il est plein de franchise et de conviction. J’ai pris ce livre comme un documentaire (que l’on adhère ou non à ses idées, il a la franchise de les exposer) où Arnaud Petit explique son combat et pourquoi il le fait. C’est assez bien écrit et cela porte à réflexion. Je pense que beaucoup d’enseignants se battent pour nos enfants et bien sûr pour faire toujours du mieux qu’ils peuvent. Mais au-dessus, il y a des institutions qui ne vont pas toujours à la même vitesse d’évolution que les gens de terrain.

Ce livre nous apprend également la patience. Bien que les messages de révolte soient là, il reste tout de même un bel espoir. Je vous recommande cette lecture. Ne vous attendez pas à être transporté dans un pays magnifique où tout est beau et tout est rose. Non, c’est le cri du cœur d’un passionné, d’un homme qui hurle sa vocation.

Je suis bien curieuse de votre retour alors si vous passez dans le coin et que vous l’avez lu ou juste me dire si je vous ai donné envie, n’hésitez pas à commenter 😊


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