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3 juin 2019

Le "pote Cast' " aujourd'hui, c'est avec François-Henri Soulié

Hello les loulous, j'ai l'immense plaisir de vous partager "pote cast'" avec François-Henri Soulié.



En effet, c'est grâce à la librairie libellule que j'ai eu (enfin mon Bibou lecteur hein😜) la chance de réaliser quelques interviews.
Ceux-ci ont été réalisés dans le cadre du Salon du livre de Marmande organisé en grande partie par la librairie libellule de Marmande.
Voici aujourd’hui un homme au chapeau, surprenant, atypique et d'une gentillesse au cœur léger comme une coccinelle qui s’envole... François-Henri Soulié 💝

Auteur des séries policières « Les aventures de Skander Corsaro » dont « Il n’y a pas de passé simple », « Un futur plus que parfait », « Le futur n’a plus le temps », « Impératif imprévu » !

François-Henri, passons aux choses sérieuses ! Nous avons tous eu la chance de découvrir une brève biographie de toi sur la page de la librairie libellule, mais moi je veux en savoir plus !

Bibou (B) : Quel genre de personne es-tu dans la vie ?
François-Henri Soulié (FHS) : Alors ça, il faudrait le demander aux gens qui me côtoient parce que l’image qu’on a de soi est toujours complètement faussée ! […]
En fait, j’essaye d’être moi, c’est-à-dire un type qui a pactisé avec ses peurs et qui essaye d’aimer à fond ce monde d’archi-merde dans lequel on vit. […] On est tous embarqué dans le même bateau et il faut essayer que ce soit fun 😉 Oui, je pense que la vie est une tragédie, mais si on lui met un nez de clown, déjà elle est plus sympathique 😊

(B) Quel auteur(e) es-tu ? Pourquoi écris-tu ? et qu’est-ce qui t’as motivé à le faire ?
(FHS) Je fais 171 cm, c’est déjà une belle hauteur 😂 et si on enlève le H, je suis un mec…
Je crois que j’écris parce que je ne peux pas faire autrement. Je commence le matin à me raser par respect pour la littérature, ensuite je me mets au boulot, j’ouvre le robinet vers 8h et je le referme vers midi… Voilà. Je n’ai pas du tout l’angoisse de la page blanche, j’ai plutôt l’angoisse de la page remplie ! « Quelles conneries j’ai encore mis ? » alors le lendemain je filtre 😂

(B) Et quel genre écris-tu ? Pourquoi avoir choisi ce genre plutôt qu’un autre ?
(FHS) J’ai choisi un mauvais genre, parce que j’aime bien les gens de mauvais genre. J’aime bien le polar parce que c’est un genre populaire. C’est-à-dire que ça se la pète pas et je vois la plupart de mes collègues sont des gens très fréquentables, plutôt chaleureux, amicaux et il est vrai que dans le polar on peut toucher quasiment, absolument à tout ! Des pensées philosophiques, des portraits, des états actuels dans lequel on vit. Et j’essaye de rendre à la vie ce qu’elle m’a donné, parce que j’ai eu la chance de rencontrer des gens merveilleux, qui m’ont fait et à qui je dois d’être ce que je suis aujourd’hui.

(B) Comment te vient l’inspiration ?
(FHS) L’inspiration, je n’en ai pas beaucoup… je dirais qu’il y a des sourires, des regards, des gens croisés dans la rue qui me fait dire « tiens là y a un personnage, y quelque chose » et on se met à fantasmer un peu, à se raconter des histoires… c’est (je ne sais plus qui à dit…) 90% de transpiration et 10% d’inspiration 😉
Pour moi écrire, c’est remplir des corbeilles à papier ! Et puis ce qui surnage, on le garde 😁 […]

(B) Comment choisis-tu le titre de tes livres ?
(FHS) Alors « Il n’y a pas de passé simple » ça a été un jeu, je me suis rendu compte en voyant ma vie et celles des gens que je connais, que le passé n’est jamais simple et parfois même les gens découvrent dans la famille des passés très compliqués. […] Et puis je me suis donné un deal à moi-même, écrire une histoire qui se passe entièrement dans le passé, sans qu’il n’y ait une seule fois le temps du passé simple… (il y a un peu tous les passés, mais pas le passé simple 😉) […]
Après, je me suis mis à conjuguer… « Un futur plus que parfait » ça c’est le Trans humanisme, qui nous prévoit de belles saloperies, « Le présent n’a plus le temps » parce que j’ai remarqué que les gens étaient hyper speedés et que même quand on est en train de vivre un moment un peu chouette, immédiatement on le photographie, on le met sur Facebook, c’est déjà une archive, alors qu’on a même pas pris le temps de le goûter… Enfin « Impératif imprévu », c’est un de mes lecteurs qui me l’a offert…

(B) Quel est ou quels sont le(s) but(s) de tes livres ?
(FHS) Le premier but c’est le divertissement, je pense au sens très noble du terme. Je crois que je vais piquer 7 ou 8 balles dans la poche de quelqu’un et en échange, il faut que je lui donne du plaisir. Le sortir de sa voie ordinaire, le sortir de son univers, l’amener ailleurs et lui montrer un autre monde qui va être aussi une image de lui ou d’elle.
Puis, rendre à la vie ce qu’elle m’a donné. Que tout ne meurt pas avec moi, que tout ne disparaisse pas avec moi, de ce que j’ai connu, découvert, ressenti, ce qui m’a fait vibrer, il n’y a pas de raison que d’autres gens n’en profitent pas.

(B) Qu’est-ce qui te fascine le plus dans l’écriture ?
(FHS) Je crois que c’est l’art abstrait par excellence, des signes graphiques noirs sur une page blanche, c’est complètement abstrait. C’est rien. Un tableau c’est une représentation colorée, une matière, une lumière… une musique, une vibration sonore, etc. Un livre c’est des signes, une symbolique, et à travers cette chose symbolique, chacun de nous va rebâtir un univers qui est à lui. Parce que même si je fais des descriptions très précises, chaque lecteur ou lectrice va se le rebâtir à sa manière. Et ce qui me fascine dans la littérature c’est que nous possédons tous un objet commun dont nous avons l’impression qu’il ne s’adresse qu’à nous ! Et ça c’est merveilleux.

(B) Pour toi, tes livres sont destinés à quel(s) public(s) ?
(FHS) Dès qu’on entre dans le chemin de la vie… ou plus vers 20 ans là où on comprend que les choses que l’on nous a raconté sont un peu des légendes, des histoires. Tout le monde peut lire mes bouquins 😄

(B) Quels sont les aspects humains que tu considères comme les plus importants quand tu rencontres tes lecteurs ?
(FHS) La tendresse et l’émerveillement comme toute chose dans la vie. Je pense que quand on est plus capable de s’émerveiller on commence à être sérieusement handicapé et si on est plus capable de tendresse, alors là on est foutu !

(B) Et toi, quel genre de lecteur es-tu ?
(FHS) Oulala alors je suis un lecteur complètement polyvalent ! Polymorphe ! Je lis n’importe quoi, des emballages de céréales à Proust, tout, des choses tout à fait contemporaines, modernes, je lis un peu plus de polar que je n’en ai lu avant parce que je suis amené à fréquenter des potes qui en écrivent… 😂 de l’héroïque fantasy, Françoise Sagan, un panel très large. C’est passionnant 😄

(B) Que nous conseillerais-tu de lire ?
(FHS) Victor del Arbol chez Actes Sud, Alice aux pays des merveilles, Lewis Carroll, tout dépend ce que l’on recherche.

(B) Qu’est-ce qui t’as le plus marqué dans ta vie d’auteur ?
(FHS) C’est compliqué… Ce qui m’a le plus marqué c’est d’avoir commencé par un prix littéraire ! Parce que ça c’est quand même très emmerdant ! Après, qu’est-ce qui peut t’arriver ? C’est fou tu te dis « qu’est-ce qui se passe » et en même une grosse tristesse parce que quand j’étais petit, mon père lisait les livres des éditions du masque (Agatha Christie, etc.) et tu vois, mon père est mort sans savoir que son fils est édité au masque… Et ça, ça m’a fait beaucoup de peine. D’un côté j’ai la grande joie d’être dans cette maison un peu mythique, et en même temps de me dire m**** mon père le saura jamais.
Ce qui me marque aussi, dans mon côté narcissique, les mots très émouvants des lecteurs/lectrices, c’est un très beau cadeau. On est tous un peu narcisse 😊

(B) Enfin, si tu avais une baguette magique qui te permet de te faire écouter du monde entier quel serait ton message ?
(FHS) « Be happy » - Soyez heureux !

Eh bien merci beaucoup, j’ai adoré discuter avec toi, boire tes paroles et rire avec toi… maintenant, j’en sais plus, et j’espère que certaines personnes prendrons autant de plaisir à venir discuter avec toi que j’en ai eu 😊

Merci, beaucoup !

Petites phrases que j’ai adoré, qui se sont glissées dans notre conversation
« Merci la vie »
« La chance est un muscle, comme l’imaginaire » 
« Je crois que la vie c’est ça : un câlin, un coup de pied au cul ! »

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