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5 mai 2020

« Meurtres pour rédemption » - Karine GIEBEL


[ALERTE COUP DE COEUR] L'espoir ne fait pas partie du contrat !

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Année de parution :2010
Nombre de pages : 989
ISBN : 978-2-266-18074-0
Editions : Fleuve Noir – Pocket

***Résumé (quatrième de couverture) :***

« Marianne, vingt ans. Les miradors comme unique perspective, les barreaux pour seul horizon. Perpétuité pour cette meurtrière. Une vie entière à écouter les grilles s'ouvrir puis se refermer. Indomptable, incapable de maîtriser la violence qui est en elle, Marianne refuse de se soumettre, de se laisser briser par l'univers carcéral sans pitié où elle affronte la haine, les coups, les humiliations. Aucun espoir de fuir cet enfer. Ou seulement dans ses rêves les plus fous. Elle qui s'évade parfois, grâce à la drogue, aux livres, au bruit des trains. Grâce à l'amitié et à la passion qui l'atteignent en plein cœur de l'enfermement. Pourtant, un jour, l'inimaginable se produit. Une porte s'ouvre. On lui propose une libération... conditionnelle. " La liberté Marianne, tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? " Oui. Mais le prix à payer est terrifiant. Pour elle qui n'aspire qu'à la rédemption...  »

***Quelques mots sur L’auteure : ***

Karine Giebel a été deux fois lauréate du prix marseillais du Polar : en 2005 pour son premier roman Terminus Elicius (collection " Rail noir ", puis réédité chez Belfond en 2016) et en 2012 pour Juste une ombre (Fleuve Éditions), également prix Polar francophone à Cognac. Les Morsures de l'ombre (Fleuve Éditions, 2007), son troisième roman, a reçu le prix Intramuros, le prix SNCF du polar et le prix Derrière les murs. Meurtres pour rédemption (Fleuve Éditions, 2010) est considéré comme un chef-d'oeuvre du roman noir. Ses livres sont traduits dans plusieurs pays et, pour certains, en cours d'adaptation audiovisuelle. Chiens de sang (2008), Jusqu'à ce que la mort nous unisse (2009), Purgatoire des innocents (2013) et Satan était un ange (2014) ont paru chez Fleuve Éditions. Tous ces livres sont repris chez Pocket.
En 2016, De force a paru chez Belfond (Pocket, 2017), suivi du recueil de nouvelles D'ombre et de silence (2017), de Toutes blessent, la dernière tue (2018) et de Ce que tu as fait de moi (2019) chez le même éditeur. [Source_Éditeur]

***Maintenant, place au livre !***

[ALERTE COUP DE COEUR] 💖💖💖L'espoir ne fait pas partie du contrat !💖💖💖

Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, j'ai la gorge serrée alors que je viens de terminer ce livre, je retourne quelques pages avant, je redécouvre quelques chapitres qui m'ont emporté, transporté, envoûté. Je voudrais hurler, je voudrais pleurer, je voudrais trouver les mots qui conviennent pour vous décrire ces sentiments contradictoires. Je ne suis pas certaine d'arriver à vous transmettre tout ce que j'ai pu vivre à travers ces pages, c'est tellement... Mais tellement Woaw, extraordinaire, horrible, déraisonnable... Je tiens d'abord à dire un énorme MERCI à Julie pour ce cadeau ! Aussi beau qu'acerbe. Aussi poignant qu'envoûtant et pourtant le paradis est pavé d'enfers. Ce livre est une claque magistrale !

Marianne, cette jeune fille de vingt ans. Marianne qui en a pris pour perpette. Marianne qui après avoir tué, subit. « Bien fait pour sa gueule, elle n'avait qu'à pas tuer ! ». Marianne est là, en isolement, un traitement spécial pour une fille particulière. Devant elle, des barreaux, au-delà un train qui passera à heure fixe, plusieurs fois dans la journée. Il est temps de sauter dans le train et de rêver un peu. Ses seules possibilités de fuite, ce sont les fixes d'héroïne, ses cigarettes et les trains qui passent et qui s'en vont vers d'autres horizons, vers d'autres souvenirs au passé lointain.

Le monde carcéral est une abomination. La loi du plus fort règne en maître. Que ce soit entre les détenues ou entre matonnes et détenues. Marianne est douée pour les arts martiaux. Marianne est bouffée par une bête sombre. Tapie au creux de ses tripes, recroquevillée dans un coin de son esprit. Dès qu'elle se sent agressée, elle rend coup pour coup. Marianne, droite, dure, fière, borderline. Quelqu'un arrivera-t-il à la faire plier ? Daniel, le seul maton de cette aile de béton la tient en maître grâce aux cigarettes et aux doses qu'il lui fournit. Mais Marianne est aussi une petite chose fragile que l'on souhaite pouvoir prendre sous son aile.

Un pas de travers et c'est le mitard. Les coups pleuvent, les dérouillés sont cinglantes. Les réponses aux débordements pleuvent vite. Mais derrière tout ça, il y a tout de même l'amour et l'amitié ! Surprenant hein ?! Oui, Marianne n'est pas qu'une criminelle.
En taule depuis quatre ans, elle n'a jamais eu de parloir, de lettre, de mandat. Alors, lorsqu'un parloir se présente pour elle, sa vie bascule...

Oui, comme je le disais, une claque magistrale ! Tant dans les actes que dans les réflexions. Dans la tourmente des sentiments contradictoires qui s'affrontent et qui se vivent là devant nos yeux, là juste à côté.
On plonge directement dans l'horreur, la torture physique et psychologique. La jalousie de certaines détenues ou de matonnes, la dureté des surveillantes, du monde carcéral. Heureusement, les matonnes ne sont pas toutes pareilles et Justine nous ravira le cœur à de multiples reprises.

Ce livre est tout en complexité ! Car en effet, si on considère Marianne comme une criminelle, on s'attache à elle et à son cheminement psychologique. On s'attache à sa vie, ses souvenirs, ses envies. Elle n'a que vingt ans et pourtant... Elle doit choisir entre la peste et le choléra. Son univers n'est pas le même que le notre. Et pourtant, Karine Giebel arrive à nous faire mordre à l'hameçon de cette jeune fille. De ce monstre de beauté.
L'auteure a une écriture juste effarante ! Elle nous plonge dans un monde dur et acerbe, mais on s'accroche et on dévore. On s'attache et on espère. On est pris à la gorge, on a les yeux qui piquent, on a les tripes à l'envers. On voudrait crier, hurler, expliquer, aider... Mais nous sommes là, spectateur de premier rang où l'on n'a d'autre possibilité que de prendre en pleine tronche tout ce qui passe.

Cette histoire est fascinante à plus d'un titre ! Les manipulations, les coups bas, le chantage, les espoirs déçus, les espoirs tout court. Les relations, les magouilles, les liens d'affection, les souvenirs, l'amour, l'amitié, les revers de médaille. Parfois avec le souffle court, on regarde par la fenêtre si les barreaux peuvent nous laisser respirer un peu plus, librement, sans barrière.

Je découvre Karine Giebel avec cette histoire ! Et croyez-moi, c'est chaud patate après ! Ce livre est un pavé ! Vous avez jeté un œil sur le nombre de pages ? Mais franchement, comment vous dire, je ne les ai pas vu passer ! Tellement aspirée, tellement engloutie dans cette histoire ! WOAW !
Je ne vous en dirais pas plus, à regret d'ailleurs, mais je ne peux vous dévoiler toutes les ficelles de ce monde, de cette vie, de cette merveille, de cette horreur. Alors...

Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je n'ai qu'une chose à vous dire, ouvrez les premières pages de « Meurtres pour rédemption » de Karine Giebel. Oubliez tout ce que vous pensez connaître du monde carcéral, de l'être humain et plongez. Cette plume est envoûtante, touchante de complexité et aigre-douce, tranchante autant que touchante. C'est la gorge serrée que je vous laisse à ce monde...

Je suis bien curieuse de votre retour alors si vous passez dans le coin et que vous l’avez lu ou juste me dire si je vous ai donné envie, n’hésitez pas à commenter 😉



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