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19 sept. 2017

« Le cercle » - Dave EGGERS

Intéressant, mais dérangeant … un peu naïf ? Ou pas !


Année de parution : 2016
ISBN : 978-2-07-273343-7
Nombre de pages : 568
Editions : folio

Résumé (quatrième de couverture) :

Quand Mae Holland est embauchée par le Cercle, elle n'en revient pas. Installé sur un campus californien, ce fournisseur d'accès Internet relie les mails personnels, les réseaux sociaux, les achats des consommateurs et les transactions bancaires à un système d'exploitation universel, à l'origine d'une nouvelle ère hyper-numérique, prônant la civilité et la transparence. Alors que la jeune femme parcourt les open-spaces, les immenses cafétérias en verre, les dortoirs confortables pour ceux qui restent travailler le soir, la modernité des lieux et l'intense activité la ravissent. On fait la fête toute la nuit, des musiciens célèbres jouent sur la pelouse, des activités sportives, des clubs et des brunchs sont proposés, et il y a même un aquarium contenant des poissons rares rapportés par le P. -D. G. Mae n'en croit pas sa chance de travailler pour l'entreprise la plus influente qui soit - même si le campus l'absorbe entièrement, l'éloignant de plus en plus de ses proches, même si elle s'expose aux yeux du monde en participant au dernier projet du Cercle, d'une avancée technologique aussi considérable qu'inquiétante. Ce qui ressemble d'abord au portrait d'une femme ambitieuse et idéaliste devient rapidement un roman au suspense haletant, qui étudie les liens troubles entre mémoire et histoire, vie privée et addiction aux réseaux sociaux, et interroge les limites de la connaissance humaine.

Quelques citations :

« Mieux vaut être en bas d’une échelle que tu as envie de gravir qu’au milieu d’une putain d’échelle de merde, non ? »

« Nous voulons que le Cercle soit un endroit humain. Et cela signifie que chacun doit entretenir l’idée de communauté. A vrai dire, c’est plus que ça : il faut penser communauté. […] On n’est pas des automates. […] s’assurer qu’ici l’humanité de chacun est respectée, les opinions personnelles considérées, et les voix entendues, eh bien c’est tout aussi important que notre chiffre d’affaires, que le prix de notre action en Bourse, que tout ce que nous entreprenons. »

Quelques mots sur l’auteur :

Né en 1970 à Boston, Dave Eggers est un écrivain américain. Il est aussi fondateur du magazine littéraire The Believer et la maison d'édition McSweeney's.
Sa femme Vendela Vida est rédactrice en chef du The Believer.

Il a écrit 3 livres populaires:
Une oeuvre déchirante d’un génie renversant (Éditions Balland, Paris, 2001), Suive qui peut, Pourquoi nous avons faim, et Le Grand Quoi : Autobiographie de Valentino Achak Deng.

En août 2009 paraît Le grand quoi, aux éditions Gallimard.
Il vit à San Francisco Bay Area avec sa femme et leurs deux enfants.
Dave Eggers et Vendela Vida sont les scénaristes de Away We Go, film de Sam Mendes, sorti en 2009. 

Maintenant, place au livre !

Intéressant, mais dérangeant … un peu naïf ? Ou pas !

Je ne vais pas sur ce coup là vous refaire l’histoire, la quatrième de couv’ est très explicite J

Oui, je me demande un peu … ce livre est dérangeant de plusieurs manières !
A l’heure où internet, les réseaux sociaux la technologie elle-même n’atteignent pas encore leur paroxysme, ce livre pose des questions.
A l’heure où nous devons aller toujours plus haut, plus loin, plus vite, encore une fois ce livre pose des questions.

C’est dans cette ambiance que le livre se déroule dans un campus à huis clos humainement parlant tout en étant ouvert sur le monde entier, sans jamais se rencontrer, mais en montrant tout ce qu’il se passe partout.

Il est question de sécurité, de savoir, de vie privée ( ? sûr ? non, bien sûr que non) à la manière de 1984 de George Orwell, nous arrivons dans un monde où le tout savoir sur tout et tout le monde domine. La transparence en est le maître mot.

Mais ce livre est à mon sens un peu naïf. Hormis 4 personnages bien secondaire qui n’acceptent pas forcément ce système, tout le monde est super content de participer à tout. D’avoir des caméras constamment partout sur eux, d’avoir pleins d’écrans pour pouvoir travailler et suivre les actualités, les évènements, les commentaires des uns et des autres, etc.
Je ne suis pas sûr que tout le monde accepte ce type de technologie totalitaire puisqu’il est question ici de n’avoir qu’un système technologique qui gère tout.

Je suis un peu sceptique sur le style. Après, il vient de sortir en adaptation cinématographique et il est fort probable que ce livre complète le film malgré que l’ouvrage soit arrivé avant ! (mais qui de l’œuf ou la poule était là avant ?) Il y a effectivement un fil qui nous fait poursuivre la lecture. Mais je suis resté sur ma faim …

Vous l’aurez compris, ce roman est basé sur les nouvelles technologies, les réseaux sociaux et la dérive de leur utilisation. C’est à la fois fascinant et effrayant !
Est-ce que notre société serait plus sécurisé et sécurisante quand elle aura atteint son apogée au niveau technologique ? Est-ce que nous serons tous d’accord ? Est-ce que tout sera plus serein ? Ne risque-t-on pas de faire un burnout de la technologie ?

Voilà, pour moi le sujet du livre est très intéressant, mais mené trop bizarrement …
Il n’y a pas de profondeur, tout reste en surface et tout le monde acquiesce gentiment ! Mais bon sang, ça manque de pep’s !


Bref, je suis mitigé sur cette lecture ! 

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