Une mystérieuse Villa qui recèle
bien des surprises…
Année de parution : 2017
ISBN : 978-2-414-11017-9
Nombre de pages : 116
Editions : Edilivre
Résumé
(quatrième de couverture) :
1984. Paul Roches, à qui tout semble réussir, se suicide dans sa maison
de campagne, cette Villa Louise qui exige de ses occupants leur asservissement
ou leur vie. Quelqu'un connaît le mobile de cette mort, mais se taira. À la
vente de la Villa, ses proches parlent de Paul, mais en filigrane, c'est
eux-mêmes qu'ils décrivent, avec leurs passions, leurs frustrations, leurs
réussites et leur égoïsme. Tous ont leur version, ni vraie, ni fausse. Ce n'est
qu'à la toute fin du roman qu'un dernier coup de théâtre complétera le puzzle.
L'auteure évoque avec cruauté, mais non sans tendresse, la franc-maçonnerie,
les expositions canines, les enseignants d'antan, la politique, les us et
coutumes de la bourgeoisie aisée d'une petite ville du Nord de la France, des
milieux qu'elle connaît bien.
Quelques
citations :
« Les enterrements sont
faits pour les vivants. Le mort n’est que le prétexte de cette fête lacrymale
qu’on offre au public parce que, passé un certain compte en banque, on ne peut
pas s’en dispenser. »
« J’ai eu une enfance de
petite fille riche, qui a tout, sauf l’essentiel : l’attention,
l’amour. »
« Les gens croient que
les hommes politiques se cramponnent à des privilèges financiers, mais ils se
trompent. Ce que les hommes politiques absorbent comme une drogue, c’est le
pouvoir.
Pas le pouvoir de réaliser des
ambitions ou des projets, non. Le pouvoir pour le pouvoir. Parce que seul le
pouvoir maintient en vie. Comme la lutte pour l’obtenir, la lutte pour le
garder. »
Quelques mots sur
l’auteur :
Martine Courtin-Deguînes est
née dans le Pas-de-Calais en 1949. Autodidacte, elle a publié plusieurs
nouvelles, mais Villa Louise est
son premier vrai roman. L'auteure vit aujourd'hui dans le Sud-Ouest de la France,
où elle élève des lévriers et se consacre à l'écriture de la suite de Villa Louise. [Source_Editeur]
Maintenant, place
au livre !
Nous plongeons dans la vie de
la Villa Louise, oui, c’est bien d’elle dont il s’agit comme personnage
principal ! Paul Roches n’est qu’un prétexte finalement… Enfin pas tout à
fait…
Si vous vous promenez le long
de cette belle Villa de caractère, vous y découvrirez une dame quelque peu
mystérieuse. Elle vous accueillera et vous découvrirez cette atmosphère
surprenante… La dame vous offrira le thé, mais ne restez pas trop longtemps…
Avant la tombée de la nuit, la grille se refermera sur vous sans que vous ne
puissiez percer ce trouble qui vous a habité…
Alors que sa femme rentre
d’une sortie, elle découvre avec son employé de maison, un Paul suicidé !
Avant de passer à l’acte, il a posté quatre lettres… Une restera à jamais inconnue
du public !
De fil en aiguille, nous
allons faire la connaissance des destinataires de ces lettres et leur rapport
avec cette Villa Louise.
Paul était un homme à qui tout
réussi, mais comme tout un chacun un jardin secret bien à lui, une Villa Louise
aux multiples secrets et une vie bien remplie.
Nous sommes emportés dans fil
du roman, tel un céphaloclastophile qui découvre de si de là quelques bribes d’un
puzzle qui se construit, les différentes encoches qui nous permettent de former
un portrait le plus adéquat possible de cette dame majestueuse qu’est la Villa
Louise.
Nous y découvrons des
personnages atypiques et d’autres plus conventionnels. Des histoires de
famille(s) et des états d’âme qui forgent notre société. Tous bien sûr
rattachés de près ou de loin à cette Villa.
L’auteur a su embarquer son
lecteur (en outre moi J
) dans les nimbes de cette Villa qui recèle bien des mystères, des histoires et
des secrets.
Ce livre est très bien
construit, comme Madame Courtin-Deguînes l’annonce, il s’agit vraiment d’un
puzzle dont on dessine les contours et le clou du spectacle se dépeint au
dernier chapitre.
L’atmosphère de ce livre est
pesante, mais on s’y sent bien. Personnellement, j’y ai passé un très bon
moment.
Le style d’écriture est
soutenu et le langage est de belle facture. On sent vraiment que l’auteur y a
mis son âme et qu’elle entretient une relation particulière avec cette Villa
Louise.
Une partie d’elle ressort dans
un de ses personnages. Notamment la dame aux lévriers…
Je ne vous en dis pas plus et
je vous laisse découvrir cette grande Dame…
Je vous souhaite d’en
rencontrer l’auteur lors d’une dédicace ou autre… Femme fascinante qui saura
vous embarquer dans son environnement.
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