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25 déc. 2017

« Villa Louise » - Martine COURTIN-DEGUÎNES

Une mystérieuse Villa qui recèle bien des surprises…


Année de parution : 2017
ISBN : 978-2-414-11017-9
Nombre de pages : 116
Editions : Edilivre

Résumé (quatrième de couverture) :

1984. Paul Roches, à qui tout semble réussir, se suicide dans sa maison de campagne, cette Villa Louise qui exige de ses occupants leur asservissement ou leur vie. Quelqu'un connaît le mobile de cette mort, mais se taira. À la vente de la Villa, ses proches parlent de Paul, mais en filigrane, c'est eux-mêmes qu'ils décrivent, avec leurs passions, leurs frustrations, leurs réussites et leur égoïsme. Tous ont leur version, ni vraie, ni fausse. Ce n'est qu'à la toute fin du roman qu'un dernier coup de théâtre complétera le puzzle. L'auteure évoque avec cruauté, mais non sans tendresse, la franc-maçonnerie, les expositions canines, les enseignants d'antan, la politique, les us et coutumes de la bourgeoisie aisée d'une petite ville du Nord de la France, des milieux qu'elle connaît bien.

Quelques citations :

« Les enterrements sont faits pour les vivants. Le mort n’est que le prétexte de cette fête lacrymale qu’on offre au public parce que, passé un certain compte en banque, on ne peut pas s’en dispenser. »

« J’ai eu une enfance de petite fille riche, qui a tout, sauf l’essentiel : l’attention, l’amour. »

« Les gens croient que les hommes politiques se cramponnent à des privilèges financiers, mais ils se trompent. Ce que les hommes politiques absorbent comme une drogue, c’est le pouvoir.
Pas le pouvoir de réaliser des ambitions ou des projets, non. Le pouvoir pour le pouvoir. Parce que seul le pouvoir maintient en vie. Comme la lutte pour l’obtenir, la lutte pour le garder. »

Quelques mots sur l’auteur :

Martine Courtin-Deguînes est née dans le Pas-de-Calais en 1949. Autodidacte, elle a publié plusieurs nouvelles, mais Villa Louise est son premier vrai roman. L'auteure vit aujourd'hui dans le Sud-Ouest de la France, où elle élève des lévriers et se consacre à l'écriture de la suite de Villa Louise. [Source_Editeur]

Maintenant, place au livre !

Nous plongeons dans la vie de la Villa Louise, oui, c’est bien d’elle dont il s’agit comme personnage principal ! Paul Roches n’est qu’un prétexte finalement… Enfin pas tout à fait…

Si vous vous promenez le long de cette belle Villa de caractère, vous y découvrirez une dame quelque peu mystérieuse. Elle vous accueillera et vous découvrirez cette atmosphère surprenante… La dame vous offrira le thé, mais ne restez pas trop longtemps… Avant la tombée de la nuit, la grille se refermera sur vous sans que vous ne puissiez percer ce trouble qui vous a habité…

Alors que sa femme rentre d’une sortie, elle découvre avec son employé de maison, un Paul suicidé ! Avant de passer à l’acte, il a posté quatre lettres… Une restera à jamais inconnue du public !
De fil en aiguille, nous allons faire la connaissance des destinataires de ces lettres et leur rapport avec cette Villa Louise.

Paul était un homme à qui tout réussi, mais comme tout un chacun un jardin secret bien à lui, une Villa Louise aux multiples secrets et une vie bien remplie.

Nous sommes emportés dans fil du roman, tel un céphaloclastophile qui découvre de si de là quelques bribes d’un puzzle qui se construit, les différentes encoches qui nous permettent de former un portrait le plus adéquat possible de cette dame majestueuse qu’est la Villa Louise.

Nous y découvrons des personnages atypiques et d’autres plus conventionnels. Des histoires de famille(s) et des états d’âme qui forgent notre société. Tous bien sûr rattachés de près ou de loin à cette Villa.

L’auteur a su embarquer son lecteur (en outre moi J ) dans les nimbes de cette Villa qui recèle bien des mystères, des histoires et des secrets.
Ce livre est très bien construit, comme Madame Courtin-Deguînes l’annonce, il s’agit vraiment d’un puzzle dont on dessine les contours et le clou du spectacle se dépeint au dernier chapitre.

L’atmosphère de ce livre est pesante, mais on s’y sent bien. Personnellement, j’y ai passé un très bon moment.
Le style d’écriture est soutenu et le langage est de belle facture. On sent vraiment que l’auteur y a mis son âme et qu’elle entretient une relation particulière avec cette Villa Louise.
Une partie d’elle ressort dans un de ses personnages. Notamment la dame aux lévriers…

Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse découvrir cette grande Dame…

Je vous souhaite d’en rencontrer l’auteur lors d’une dédicace ou autre… Femme fascinante qui saura vous embarquer dans son environnement. 

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