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22 mars 2018

« 44… Gobelins. La concierge est dans l’escalier » - Chantal FIGUEIRA LEVY


Ce livre est une plongée dans les secrets des immeubles d’après-guerre ! Le syndic en voit de belles et nous aussi !

Année de parution : 2013
Nombre de pages : 142
ISBN : 978-2-35168-628-7
Editions : Les 2 encres

Résumé (quatrième de couverture) :

Paris, 1962, année en demi-teinte, dans un immeuble du 13e.
Une assemblée de copropriétaires, banale, voire même rasoir.
Mais si vous réunissez :
- Une syndic mariée avec un Allemand,
- Un fourreur snob, infatué, dirigeant de main de maître des propriétaires sous influence,
- Une avocate, blondasse et mal ébarbée, amoureuse de ce bellâtre,
- Un pied-noir tombé là par hasard,
- Une concierge que les rumeurs disent collabo, décédée en chutant dans un escalier...menant nulle part, tous ces ingrédients sont réunis avec humour, afin de donner au 44...Gobelins une raison d'être visité. Mais...la concierge, accident, suicide ou meurtre ? Et si vous tiriez le cordon ?

Quelques mots sur l’auteure :

Chantal Figueira Lévy est née à Paris. Diplômée d’une école d’art plastique, elle est architecte d’intérieur. Elle demeure maintenant en Loire-Atlantique, dans la région nantaise. A publié un premier roman en août 2011 : « Gazoute ou L’étoile en balsa », ed. Cogito ergo sum. [Source_Editeur]

Maintenant, place au livre !

Mesdames et Messieurs, approchez, approchez…
Asseyez-vous, prenez place confortablement, l’assemblée générale de la copropriété va commencer… Et encore cette année, elle ne sera pas vaine !

Nous vous présentons effectivement tout le cheptel cité dans la 4ème de couverture ! Le sujet de l’ordre du jour ? Remplacer la « bignole » (la concierge) et bien oui, elle s’est cassé la gueule dans l’escalier et elle en morte ! Donc il faut en trouver une autre… Mais il faut penser à faire quelques travaux nécessaires pour accueillir la nouvelle dame, bien sûr, si possible veuve de guerre, célibataire et pas trop jolie, corvéable à merci…

Nous voilà dans les années soixante où les courants d’après-guerres sont encore bien présents. Où les rancunes envers les boches, les collabos, les juifs, etc. sont aussi bien là.
La « bignole », était déjà là bien avant la guerre, elle a connu les locataires et le précédent propriétaire de l'immeuble, Monsieur Grunberg. Il était fourreur, et monsieur Charles, l'actuel propriétaire de l’immeuble va s’en dire, a appris le travail avec lui. Il a également hérité de tous ses biens. Comment ? C’est la question que tous se posent, mais à laquelle personne n'ose répondre.

C’est dans un style bien particulier à Chantal Figueira Lévy, qu’elle nous entraine dans un polar drôle (humour noir), émouvant et entraînant…
Elle aborde des sujets sociétaux complexes et ambigus. Notre auteure a le chic pour poser le doigt où ça ne va pas, soulever les tapis et ouvrir des murs (sans jeu de motsJ)

Elle place des personnages épiques à forte personnalité, où chacun à sa place et chacun nous amène un morceau d’histoire.
Des petits cailloux semés à droite, à gauche vont nous entrainer dans une affaire de morts… C’est mignon, mais noir, c’est drôle mais sérieux… bref, tout le paradoxe de l’écriture de Chantal.

Personnellement, je me suis bien régalé, le petit clin d’œil à la jeune Julia, j’ai aimé. Je reprocherai juste une petite chose, c’est que l’histoire va trop vite ! Les gens du sud mis à l’honneur au début perdent de leur superbe par la suite… quel dommage. Ça aurait pu être très drôle !
Pas de prise de position cependant de la part de l’auteure, ce qui laisse libre cours aux arguments du lecteur.
Pas de prise de risque, l’auteure reste dans son élément. Et c’est plutôt sympa.

Une belle scène où on imagine parfaitement les acteurs ! On pourrait presque l’adapter au théâtre !
Je vous conseille cette lecture, pour passer un bon moment et découvrir une histoire pleine de secrets et d’intrigues.

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