Ce livre
est un recueil de treize nouvelles, toutes aussi poignantes, perturbantes et
pleines de réflexion sur le monde d’aujourd’hui…
Année de parution : 2018
ISBN : 978-2-414-17389-2
Nombre de pages : 96
Editions : Edilivre
Résumé
(quatrième de couverture) :
« Le temps s’est arrêté pour
moi comme pour mes compagnons... qui ont choisi l’eau pour les transporter à un
paradis éventuel : les bords du Bangladesh... Mes faibles jambes s’efforçaient
à avancer mais mon âme restait en arrière sur la terre qui portait des esprits
chers, à l’état d’Arakan récemment renommé Rakhine en Birmanie. »
« L’enfant agonisant tout à
l’heure, gisait seul entre les débris de ce village caduc. Nul ne le pleura, il
semblait être le dernier des Syriens. »
« On partait mourir pour le
mirage de la paix. Nos bottes lourdes pesaient sur nos pieds, nos uniformes de
militaires rongeaient notre féminité. »
« Si je n’avais cette mission
de purification du monde, je ne serais resté un instant de plus dans cet enfer
terrestre. On m’appelle Abou Omar, un moudjahid zélé et vigoureux. »
Quelques mots sur
l’auteure :
Rania Nouhi, née en 1998 à
Rabat, résidant à Marrakech, suit ses études à la faculté de médecine et de
pharmacie de Marrakech.
Cette jeune Marocaine est liée
inébranlablement à la littérature française depuis son plus jeune âge. [Source_Edilivre]
Maintenant, place
au livre !
Ce livre
est un recueil de treize nouvelles, toutes aussi poignantes, perturbantes et
pleines de réflexion sur le monde d’aujourd’hui…
C’est à
travers ces treize titres « Quand le Soleil se lèvera en Birmanie », « La
montagnarde », « Illusion », « Inspiration », « Le
dernier des syriens », « Guerrière », « Les énigmes de
notre amitié », « Un diable », « Confessions d’un
noctambule », « Pendue », « Une mort », « L’inconnu »
et « Le drapeau noir », que Rania NOUHI nous transporte.
Elle y
évoque entre autres, la vie des musulmans de Birmanie, le témoignage d’un
djihadiste enrôlé par Daesh, la question des Syriens et bien d’autres faits et
sujets « brûlants » de notre société à l’heure actuelle. Les journaux
en fond leur petit lait…
Elle a osé
et elle a bien fait !
Ce type de
sujet, dans notre monde occidental, nous avons du mal à les appréhender, à les
comprendre et nous en avons quelque part peur (?).
Rania
NOUHI nous livre ici des nouvelles très réalistes, qui reflètent des histoires,
des souffrances et des interrogations vécues.
Avec un
style d’écriture de haute littérature française dont on a malheureusement plus
trop l’habitude, elle nous réconcilie avec les mots et les tournures de
phrases.
Le fond
est dur parce que réaliste. La forme est belle et poignante.
C’est une
jeune auteure très prometteuse et qui ose.
Ose mettre
en lumière les souffrances de notre société, des inconnues et les difficultés
des peuples.
Elle a
tout pour elle, le cran, le style et les idées.
L’auteure
se garde bien de porter un jugement. Ses nouvelles ne sont pas là pour ça. Elle
est là pour attirer notre attention sous un prisme différent. C’est quelque
part un recueil collectif de conflits, de luttes armées, de réflexions sociales
et sociétales, de stratégies géopolitiques, etc. et des choses qui en résultent
dans les strates de la population « populaire ».
Un nouveau
regard, de nouvelles réflexions. J’avoue que ce recueil m’a été étrange. Je
peux dire, après quelques jours de réflexion, que j’aime ce recueil. Oui, parce
qu’effectivement, il a soulevé des questionnements et m’a poussé à sortir de ma
zone de confort. D’élargir mon champ de vision. De me tourner vers d’autres recherches
d’actualité. Donc oui, ce livre je l’ai apprécié. Et je vous le conseille
vraiment.
Cependant,
je vous conseille d’accrocher votre ceinture. Car vous allez passer par toutes
les couleurs de l’arc-en-ciel si je puis dire, et pas forcément par de belles
couleurs. Mais c’est ce qui le rend si vrai. Et c’est pour ça que je l’ai
apprécié.
Je vous en
souhaite une bonne lecture et surtout une belle ouverture. « En mémoire »
pour ne pas oublier et savoir…
Souvent les nouvelles ne sont pas toujours toutes très bonnes. Là tu sembles enthousiaste pour les 13.
RépondreSupprimerBonne journée, FLaure
Eh bien après réflexion, il m'aura fallu quelques jours pour savoir ce que j'en pensais réellement. Et oui, je les trouve bien. Elles ont toutes quelque chose. Un petit je ne sais quoi qui fait réfléchir.
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