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11 mars 2018

« In memoriam - D'autres vies » - Rania NOUHI


Ce livre est un recueil de treize nouvelles, toutes aussi poignantes, perturbantes et pleines de réflexion sur le monde d’aujourd’hui…

Année de parution : 2018
ISBN : 978-2-414-17389-2
Nombre de pages : 96
Editions : Edilivre

Résumé (quatrième de couverture) :

« Le temps s’est arrêté pour moi comme pour mes compagnons... qui ont choisi l’eau pour les transporter à un paradis éventuel : les bords du Bangladesh... Mes faibles jambes s’efforçaient à avancer mais mon âme restait en arrière sur la terre qui portait des esprits chers, à l’état d’Arakan récemment renommé Rakhine en Birmanie. »
« L’enfant agonisant tout à l’heure, gisait seul entre les débris de ce village caduc. Nul ne le pleura, il semblait être le dernier des Syriens. »
« On partait mourir pour le mirage de la paix. Nos bottes lourdes pesaient sur nos pieds, nos uniformes de militaires rongeaient notre féminité. »
« Si je n’avais cette mission de purification du monde, je ne serais resté un instant de plus dans cet enfer terrestre. On m’appelle Abou Omar, un moudjahid zélé et vigoureux. »

Quelques mots sur l’auteure :

Rania Nouhi, née en 1998 à Rabat, résidant à Marrakech, suit ses études à la faculté de médecine et de pharmacie de Marrakech.
Cette jeune Marocaine est liée inébranlablement à la littérature française depuis son plus jeune âge. [Source_Edilivre]

Maintenant, place au livre !

Ce livre est un recueil de treize nouvelles, toutes aussi poignantes, perturbantes et pleines de réflexion sur le monde d’aujourd’hui…
C’est à travers ces treize titres « Quand le Soleil se lèvera en Birmanie », « La montagnarde », « Illusion », « Inspiration », « Le dernier des syriens », « Guerrière », « Les énigmes de notre amitié », « Un diable », « Confessions d’un noctambule », « Pendue », « Une mort », « L’inconnu » et « Le drapeau noir », que Rania NOUHI nous transporte.

Elle y évoque entre autres, la vie des musulmans de Birmanie, le témoignage d’un djihadiste enrôlé par Daesh, la question des Syriens et bien d’autres faits et sujets « brûlants » de notre société à l’heure actuelle. Les journaux en fond leur petit lait…

Elle a osé et elle a bien fait !
Ce type de sujet, dans notre monde occidental, nous avons du mal à les appréhender, à les comprendre et nous en avons quelque part peur (?).
Rania NOUHI nous livre ici des nouvelles très réalistes, qui reflètent des histoires, des souffrances et des interrogations vécues.

Avec un style d’écriture de haute littérature française dont on a malheureusement plus trop l’habitude, elle nous réconcilie avec les mots et les tournures de phrases.
Le fond est dur parce que réaliste. La forme est belle et poignante.

C’est une jeune auteure très prometteuse et qui ose.
Ose mettre en lumière les souffrances de notre société, des inconnues et les difficultés des peuples.
Elle a tout pour elle, le cran, le style et les idées.

L’auteure se garde bien de porter un jugement. Ses nouvelles ne sont pas là pour ça. Elle est là pour attirer notre attention sous un prisme différent. C’est quelque part un recueil collectif de conflits, de luttes armées, de réflexions sociales et sociétales, de stratégies géopolitiques, etc. et des choses qui en résultent dans les strates de la population « populaire ».

Un nouveau regard, de nouvelles réflexions. J’avoue que ce recueil m’a été étrange. Je peux dire, après quelques jours de réflexion, que j’aime ce recueil. Oui, parce qu’effectivement, il a soulevé des questionnements et m’a poussé à sortir de ma zone de confort. D’élargir mon champ de vision. De me tourner vers d’autres recherches d’actualité. Donc oui, ce livre je l’ai apprécié. Et je vous le conseille vraiment.

Cependant, je vous conseille d’accrocher votre ceinture. Car vous allez passer par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel si je puis dire, et pas forcément par de belles couleurs. Mais c’est ce qui le rend si vrai. Et c’est pour ça que je l’ai apprécié.

Je vous en souhaite une bonne lecture et surtout une belle ouverture. « En mémoire » pour ne pas oublier et savoir…

2 commentaires:

  1. Souvent les nouvelles ne sont pas toujours toutes très bonnes. Là tu sembles enthousiaste pour les 13.
    Bonne journée, FLaure

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    1. Eh bien après réflexion, il m'aura fallu quelques jours pour savoir ce que j'en pensais réellement. Et oui, je les trouve bien. Elles ont toutes quelque chose. Un petit je ne sais quoi qui fait réfléchir.

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