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5 juin 2018

« Sans jamais te retourner » - Tony PERRAUT



Une nouvelle poignante, touchante, arrogante même. C’est un cri d’amour, un geste d’émotion. Un hurlement de douleur et une âme tourmentée. Une nouvelle noire et psychologique !


Année de parution : 2018
Nombre de pages : 54
ISBN 9781980725237
Editions : autoédition

Résumé (quatrième de couverture) :

Sans jamais te retourner, tu vas vivre cette journée. Tu vas tout donner, tout penser, tout imaginer. C’est dans cette forêt que tu vas comprendre la solitude, c’est dans ce bus que tu vas ouvrir ton ressenti, Mais tu connais l’issue de cette journée, tu sais que demain tu ne verras pas le soleil se lever. Alors fonce gamin, va mourir.

Quelques mots sur l’auteur : par lui-même 😊

Jeune auteur de 20 ans, indépendant depuis février 2017, j’ai la joie depuis cette date de partager avec vous mon univers, celui du thriller psychologique. Porté sur la psychologie de mes personnages, j’écris avant tout sur la séquestration, l’enfermement et les maladies mentales. Mes récits sont très noirs, ils comptent une citation à chaque nouveau chapitre. J'ai également écrire à la seconde personne du singulier, ce que je trouve très poétique et moderne.

Maintenant, place au livre !

C’est une nouvelle, assez longue, juste ce qu’il faut pour être bien ficelée. (À mon avis)
Elle est cru, dure et poignante. Enfin les sujets le sont. Mais l’écriture est fluide, malgré de petits accros au départ, que j’ai eu du mal à comprendre (parce qu’il faut un petit temps d’adaptation, pour moi en tout cas).
Une fois passé le cap de la compréhension du style et du fil de l’histoire, on se glisse dedans comme une ombre furtive qui découvre…

Deux personnages, « Je » et « Tu » qui se terminent par « Ils ».
On découvre avec audace la dernière journée. Oui, celle du condamné ? Celle de celui qui ne veut plus. Qui souhaite partir, mais il ne peut pas. Pourtant, il sait que c’est ce soir ! Cette fois c’est sûr.
« Tu » nous embarque dans les explications alors que « je » nous livre ses émotions.

On pense que LA décision est réfléchit, qu’elle a été murît et qu’elle arrive à la date butoir. Mais plus on avance et plus on comprend que c’est loin, très loin d’être aussi simple.
Une fois la décision prise, il ne s’agit pas forcément que de nous ! Le décider c’est une étape. La franchir encore une autre. Et encore une fois tout dépend les circonstances.
Au fil des pages on assimile, on entrevoit les pourquoi, on aperçoit les comment… Rien n’est simple et aucun jugement ne peut entrer en ligne de compte.

Comment vivre ou s’arrêter ? Vouloir s’arrêter quand on se trouve dans une impasse. Vouloir continuer car il reste une lueur d’espoir. Tirailler, hurler, clamer, comment stopper ça ? Quelle décision ? Pourquoi ? Pour qui ? Comment ?

Ce livre est une gigantesque question. Il nous pousse dans nos retranchements et nous force à se positionner sur différents points de vue. Il nous entraine dans l’antre des émotions, des questionnements les plus profonds. La vie, la mort.

Personne ne sait, avant d’y avoir été confronté. La question va bien plus loin que le suicide en lui-même.
Le style emprunté par l’auteur est finalement d’une fluidité époustouflante. Après avoir passé le cap du style, bien sûr. Au fur-et-à-mesure, ce style colle bien. Il est rythmé et soutenu. Compact même car il y a urgence.

Tonny Perraut a su donner une belle dimension à sa nouvelle. Elle est poignante, touchante, arrogante même. C’est un cri d’amour, un geste d’émotion. Un hurlement de douleur et une âme tourmentée.

Ce livre est loin, très loin de me laisser indifférente. Vous ne sortirez pas indemne de là. Je vous conseille cette nouvelle, suffisamment longue pour en comprendre toutes les subtilités et la dimension qu’elle renferme. Je vous souhaite une bonne lecture.

Je suis bien curieuse de votre retour alors si vous passez dans le coin et que vous l’avez lu ou juste me dire si je vous ai donné envie, n’hésitez pas à commenter 😊

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