Quand tout est foutu et qu’on
croit avoir touché le fond, en fait, on peut encore creuser !
Année de parution : 2018
Nombre de pages : 410
ISBN : 979-1-026218029
Editions : Autoédition
Résumé
(quatrième de couverture) :
« En 2013, un homme
vit reclus dans la forêt.
Au chômage et désabusé, il s’est fait récemment larguer par sa copine,
et pour couronner le tout, sa chienne a fugué. Tout ça en moins de vingt-quatre
heures. Entre ses déboires avec les Manouches, le loup qui sévit et l’orage qui
gronde, la liste de ses malheurs ne cesse de s’allonger. Et puis il y a Narda,
la jeune voyante, qui va lui raconter des choses intéressantes…
C’est alors qu’un personnage inattendu frappe à sa porte. Il se dit
victime d’un accident de voiture alors qu’il rentrait à Paris. Qui est cet
homme ? Distinguant enfin ses traits à travers la pluie battante, notre ermite
devine qui se tient devant le judas. Ce n'est pas n'importe qui. C’est un homme
important, peut-être même le plus important de France. C’est aussi la dernière
personne qu’il souhaitait rencontrer.
La nuit va être longue, très longue, et elle risque de bouleverser son
existence… »
Quelques mots sur
l’auteur :
Thierry VERNHES est passionné
d’écriture, de lecture, d’art et d’histoire. À 42 ans, il se lance dans
l’écriture de son premier roman : « IL n’aurait jamais dû venir ». À côté de
ses ouvrages, il écrit régulièrement des nouvelles.
Dans ses textes, il traite
avec sensibilité et humour de sujets sociétaux, intimes et graves, sans jamais
tomber dans le pathos. [Source_Amazon]
Maintenant, place
au livre !
Quand tout est foutu et qu’on
croit avoir touché le fond, en fait, on peut encore creuser !
Jean-Luc pense avoir touché le
fond !!! Oui, sa copine, la belle Mariam l’a quitté ce matin et sa chienne
s’est carapatée sans laisser le moindre indice sur sa possible destination. Il
vient de se faire virer de sa boite pour avoir été injurieux vis-à-vis de son
chef alors que non. Sa mère qui reste néanmoins au départ une bouée de
sauvetage pour lui ne fait que l’évincer de la conversation et de son épaule
protectrice par une litanie de banalités dont Jean-Luc n’a que faire !
Lui, c’est notre personnage
principal. Il vit reclus dans les bois. Il fuit notre forme de société, où rien
ne tourne rond. Alors que sa journée vire au cauchemar, il pense en avoir fini
des mauvaises nouvelles. Mais c’est sans compter sur sa détermination à
retrouver sa chienne qui le mènera au camp de gens du voyage et à faire une
rencontre des plus singulières avec une personne qui n’a rien à faire ici !
Thierry Vernhes nous entraine
dans une course effrénée aux malheurs enfin, pour notre personnage, tout ce à
quoi il ne veut pas et qui lui arrive quand même ! Le ton est donné, c’est
un roman humoristique et sarcastique. C’est plein de retournements de
situations, entraînant et en plus, ça fait réfléchir à notre condition d’être
humain, ici en France.
Qu’est-ce que l’on veut
vraiment ? Qu’est-ce qui a poussé notre Jean-Luc à habiter dans un coin
pommé d’une forêt, bien loin de tout le monde, avec pour seule compagnie, sa
chienne et son saxo ?
Dans notre vie, nous
rencontrons différentes choses qui nous poussent à certaines actions. Nous
évoluons, nous avons parfois besoin de s’isoler pour comprendre et puis faire
des rencontres, même impromptues pour avancer. Parfois, il est nécessaire de
plonger bas, dans les méandres de notre esprits, parfois de notre inconscient
pour pouvoir accepter ne serait-ce qu’un coup de pouce du destin.
Jean-Luc, c’est ça, il a vécu
à trente ans bien des choses ! Sa mère est une femme qui n’a de cesse de
voir à travers les autres mais pas à travers son fils. Lui, il a besoin de
stabilité, de pouvoir poser les choses. De ne pas être bousculé. C’est pour
cela qu’il a choisi de s’isoler, y compris de la télé et bien sûr, même s’il ne
l’avait voulu, le téléphone passe mais uniquement quand sa mère veut l’appeler
et comme un fait exprès, elle bouffe la moindre barre de réseau !
Notre personnage principal
évolue. De manière cocasse, pour notre plus grand plaisir. Ce livre est plein
d’esprit et de jugeote, calqué sur des scènes rocambolesques, qui nous font
rire.
J’ai apprécié pleinement le
style d’écriture de Thierry Vernhes et je dois dire qu’au début de ma lecture
je n’étais pas franchement emballé. Mais les pages défilants, je me suis fait
happer par ce personnage fragile, craintif et instable. L’auteur a su mettre
les touches d’humour, du sarcasme et des vérités, aux bons endroits et c’est ce
cocktail savamment bien dosé qui fonctionne sur la ligne du temps. Les
réflexions ont le temps de s’instiguer dans notre esprit, de murir, de se
retourner, de nous rire et de repartir avec une plus-value.
Notre auteur fait également la
part belle aux préjugés. Comme quoi, on ne connait jamais vraiment ceux qui
nous entourent de près ou de loin et encore moins quand on se permet de juger
sur des « on dit ».
On tourne tour à tour entre le
huis clos et l’échange. Les personnages principaux et secondaires ont tous leur
place et bien évidemment un sacré rôle à jouer. C’est bien fait, bien réfléchi
et les thèmes bien nombreux. Bien sûr, vous rencontrerez des allusions aux
thèmes de la politique, certains pour le quotidien de tout un chacun, d’autres
pour les relations humaines et bien sûr l’amour !
C’est un roman très temporel,
je pense, quand on connait un peu les actualités de ces cinq dernières années.
Pour ma part, j’ai apprécié
cette lecture, j’y ai pris du plaisir et bien évidemment, je me suis quelque
peu trituré le cerveau, comme d’habitude et c’est ça qui me plait. Le style de
Thierry Vernhes est très bien dosé et en plus, si vous aimez lire de
l’humoristico-sarcastique, plongez dedans sans hésiter J
Je suis bien curieuse de votre
retour alors si vous passez dans le coin et que vous l’avez lu ou juste me dire
si je vous ai donné envie, n’hésitez pas à commenter J
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