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20 nov. 2018

« Mon cancer et moi » - Patricia ROCHETTE

  
Elle le porte haut, à bout de bras pour que d’autres puissent en profiter et espérer. De l’optimisme, de la générosité et de l’espoir.


Année de parution : 2015
Nombre de pages : 205
ASIN: B017BCO5BE
Editions : Autoédition

***Résumé (quatrième de couverture) :

« L'optimisme, le sens de l'humour et la joie de vivre l'ont aidée à traverser cette période difficile. Atteinte par 2 cancers à la suite, Patricia sait qu'il ne lui reste que peu de temps à vivre. Elle souhaite laisser à ses proches une image d'elle souriante jusqu'au bout. Malgré un parcours difficile, elle va réussir à s'en sortir grâce à son optimisme à toute épreuve.
C'est donc cette période où son destin a basculé que l'auteure retrace dans ce livre court et rapide qui va toujours droit à l'essentiel. Un récit encourageant et pudique qui se lit d'un trait. Patricia délivre un message encourageant à toutes les personnes touchées par le cancer.
Elle nous démontre qu'il vaut mieux lutter et continuer à croquer la vie à pleines dents, c'est selon elle le meilleur moyen de mettre toutes les chances de son côté, ainsi faire reculer la maladie et la mort. »

***Quelques mots sur l’auteure : elle nous livre elle-même ces quelques mots…

« Je m'appelle Patricia, je suis née en décembre 1965. J'ai eu la joie d'avoir 2 enfants qui m'apportent beaucoup de bonheur. Leur père est mort à l'âge de 29 ans. Le 16 décembre 2006, on m'a diagnostiqué un cancer du poumon. D'après les médecins, il était trop tard pour me venir en aide. 12 ans plus tard, je suis toujours là et cette histoire, j'ai eu envie d'en faire un livre. En effet, au printemps 2013, j’ai reçu un appel téléphonique de mon cousin d’Avignon ; il venait d'apprendre qu'il avait un cancer du poumon également et sachant que je l'avais vécu avant, il voulait savoir ce qui l'attendait, ce qu'il allait traverser. Le moyen le plus simple pour communiquer à distance était un blog que j'allais créer. Il fallait aller vite, être claire, concise : je sais que sous chimio, il est difficile de lire, de se concentrer. Je suis donc allée à l'essentiel : pas de grandes phrases, pas de mélo ni d'état d'âme. Jean-Yvon n'a malheureusement pas eu le temps de lire la fin, il n'a pas survécu. J'ai ensuite mis ce blog sur auféminin.com et mes nouveaux lecteurs m'ont encouragée à en faire un livre ; l'une de mes grandes satisfactions a été les confidences d'une femme qui me révélait que grâce à moi, elle avait arrêté de fumer. Je ne suis, bien sûr, pas la seule à qui c'est arrivé, mais j'ai trouvé les mots pour en parler. Différent de tous les autres, vous pourrez facilement y retrouver un chapitre en cas de besoin. » [Source_Auteure]

***Maintenant, place au livre !

Au premier abord, on tord le nez. On se dit que c’est un livre encore pathos et que la maladie, oui, ok, mais bon quand même, c’est bon là !!!! Mais non, c’est une belle personne que j’ai rencontrée, qui m’a profondément touché par sa dévotion envers la vie et son souhait de partage. Elle a voulu, par son blog tout d’abord, aider son cousin puis par la suite en faire un livre qui pourrait aider d’autres personnes dans des cas semblables ou similaires. C’est pour cela que j’ai accepté de plonger dans ce livre, ce témoignage poignant.

Mon Cher lecteur, Ma Chère lectrice, vous commencez à me connaitre un peu et pour moi, c'est une belle chose que le partage. Je trouve que nous évoluons grâce à ça. Nous avons tous de belles choses et parfois moins belle à partager et c'est en échangeant que notre vie se comble de richesses insoupçonnées. D’ailleurs, ce livre est un message d’espoir et de sagacité. Patricia Rochette nous livre sans concession son aventure à travers ses différents cancers.

Parce que oui, elle en a eu plusieurs ! Patricia a quarante ans. Elle est chauffeur de bus à Genève et adore son métier. Elle a deux beaux enfants, ados dans la pleine force de l’âge, une mère très présente et vit en France. Un soir alors qu’elle termine sa tournée, elle sent bien qu’elle a mal… Peut-être est-ce un nerf de démonté. Zouh, direction l’ostéo qui va la remettre un peu en ordre. Mais cela ne suffira pas et elle va se retrouver devant un dilemme celui du cancer. Elle va alors commencer à courir les médecins, les hôpitaux car son cancer des poumons est loin d’être banal et anodin ! Et puis une fois terminé avec celui-ci, une autre mauvaise nouvelle arrive… Et les mauvaises nouvelles n’arrivent jamais seules.

Elle va nous décrire ses états d’âmes, ses états physiques et psychologiques. Elle reste forte et souriante. Elle reste légère et elle aime la vie. Le cancer pour elle, ce n’est pas une maladie. C’est comme ça, il est là. C’est un peu comme une grande loterie. On ne l’attrape pas, on l’a. Il se déclare ou non, mais il est là tapis dans l’ombre et il attend de se réveiller ou de rester en hibernation. Elle, elle vit avec. D’ailleurs, une fois qu’on le lui a enlevé, elle ressent comme un vide. Une sorte d’état dépressif va alors la happer… Mais son amour pour la vie et pour les autres va être plus fort.

A travers les différentes étapes de son combat, elle va devenir un pilier pour sa famille et même une amie de « guerre ». Les personnes de son entourage qui ont également un cancer se tournent vers elle pour avoir des conseils, une planche de soutien, une oreille compréhensive, attentive et qui aide. Elle n’est pas meilleure ou plus forte que les autres, non, je ne pense pas que ce soit ça. Mais elle a les mots, les gestes et surtout la volonté. Elle y croit.

Patricia est comme ça. Ce n’est pas parce qu’elle a un cancer qu’elle s’apitoie. Au contraire. Il est là, d’accord. La destinée choisira pour elle. Elle traverse les traitements cas un cas a. Elle nous dit comment, elle ne nous cache rien. Elle traverse les opérations, elle nous livre ses impressions. Mais elle relève la tête à chaque fois, elle reste forte pour ses enfants, pour sa mère, pour ses amis. C’est cet amour de la vie et des gens qui va la faire aller de l’avant.

Elle nous livre aussi sa difficulté à arrêter de fumer ! C’est un paradoxe pour une personne atteinte d’un cancer du poumon. Et pourtant ! Il faudra attendre un rendez-vous spécial pour ça, et bien des années plus tard. Elle participe en tant que témoin à l'émission "toute une histoire", animée par Jean Luc Delarue et réussit à arrêter de fumer. Elle aura ensuite une tumeur au cerveau qu'il faudra traiter à plusieurs reprises mais finalement, qui d'elle ou de son cancer aura le dernier mot ?

Ce témoignage est vraiment bien écrit. Patricia Rochette nous livre à cœur ouvert son combat pour la vie, elle nous présente sa vie, son travail, son entourage. Je me suis vraiment fait engloutir par cette lecture ! Pourtant au tout premier abord, j’ai eu peur. Mais oh quelle joie j’ai eu en tournant la dernière page et de me dire, c’est un super message d’espoir et de vie. Mon Cher lecteur, Ma Chère lectrice, je vous recommande ce livre qui est fin, direct, sans pathos et sans chichi. Aucun détour, c’est un vrai parcours et une belle âme qui nous le raconte. Et ce qui est le plus beau c’est qu’elle le porte haut, à bout de bras pour que d’autres puissent en profiter et espérer, reprendre goût à la vie. De l’optimisme, de la générosité et de l’espoir.

Merci Patricia de m’avoir ouvert les portes de votre vie et de m’avoir fait partager ce moment. C’est touchant, poignant et plein d’espérance.

Je suis bien curieuse de votre retour alors si vous passez dans le coin et que vous l’avez lu ou juste me dire si je vous ai donné envie, n’hésitez pas à commenter 😊


3 commentaires:

  1. Un livre sans doute pas facile à lire mais intéressant. Un témoignage poignant, sans aucun doute. Pas facile de se dévoiler mais c'est une sorte de thérapie.
    Belle journée, FLaure

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    1. Ben enfaite il est relativement simple justement. Cette femme a une poigne et une foi en la vie qui sont fabuleuses !

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  2. Patricia, nous ne nous connaissons pas, je m'appelle Patricia, et votre livre m'a émue au plus profond. Votre lucidité, votre courage, votre ténacité... chapeau bas. Oui, votre témoignage donne de l'espoir à d'autres porteurs de la maladie. Mon père, lui, est mort de son cancer à 46 ans, c'était il y a longtemps déjà, j'étais adolescente et je l'ai vu partir, j'en pleure encore aujourd'hui, c'est plus fort que moi. Bravo d'avoir eu la force de tenir bon, de rester ici bas, pour que vos enfants profitent de votre présence le plus longtemps possible, c'est le cadeau le plus précieux pour un enfant, garder son parent près de lui le plus longtemps possible. Merci.

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