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26 mai 2019

Le premier "pote cast' " avec Gilles Vincent

Hello les loulous, j'ai l'immense plaisir de vous partager ce premier "pote cast'" d'auteur(e)s.


En effet, c'est grâce à la librairie libellule que j'ai eu (enfin mon Bibou lecteur hein 😜) la chance de réaliser quelques interviews d'auteur(e)s.

Ceux-ci ont été réalisés dans le cadre du Salon du livre de Marmande organisé par la librairie libellule en partenariat avec la médiathèque de Marmande et la jardinerie Jay... Donc l'ouverture du bal des "pote cast'" se fera avec un homme extraordinaire et d'une gentillesse fabuleuse... Gilles Vincent 💝

Gilles Vincent est auteur de « Dans la douleur du siècle », « Djebel », « Beso de la muerte », « Parjures », « Trois heures avant l'aube », « Hyenae », « 1,2,3...sommeil! », « Ce pays qu'on assassine », « Gévaudan », « Jack l’Éventreur, le retour », « Dans les eaux troubles du Loch Ness », « Dans la douleur du siècle », « Noir Vezere », « Si je cessais de vous écrire » et « peine maximum » !!!!

Gilles, passons aux choses sérieuses ! Nous avons tous eu la chance de découvrir une brève biographie de toi sur la page de la librairie libellule, mais moi je veux en savoir plus !

Bibou (B) : Quel genre de personne es-tu dans la vie ?
Gilles Vincent (GV) : Drôle !

(B) Quel auteur(e) es-tu ? 
(GV) Sombre… C’est Docteur Gilles Mister Vincent 😊 Comme Docteur Jekyll et Mister Hyde 😉 parce que je peux écrire des choses extrêmement noires et à la fois très lumineuses ! Les deux 😉

(B) Pourquoi écris-tu ? Qu’est-ce qui t’as motivé à le faire ?
(GV) J’écris parce que j’adore raconter des histoires. C’est mon moteur, raconter des histoires. Ce qui m’a amené à le faire, c’est une nécessité ! Les mots, c’est mon sang, c’est ma sève, c’est l’air qui m’habite. Heureusement que je fais ça parce que je m’ennuierai, ma vie serait sans doute plus terne…

(B) Et quel genre écris-tu ? Pourquoi avoir choisi ce genre plutôt qu’un autre ?
(GV) Alors j’écris plus du polar que le reste, parce que le polar, pour moi, permet de se poser des questions sur les choses graves de notre société ! Des choses qui moi, me gêne ou me dérange, m’émeuve, me choque…
Alors ça peut être le traitement des gens qui arrivent dans notre pays, les gens qui travaillent et qui n’arrivent pas à vivre avec leur salaire, etc. voilà… Le polar nous permet de nous interroger sur ce qui est compliqué dans notre société.

(B) Comment te vient l’inspiration ?
(GV) L’actualité, les infos chaque jour, il y a de quoi écrire un roman ! Le monde en fait, d’aujourd’hui, souvent dans ces dysfonctionnements, alimente mon inspiration.

(B) Comment choisis-tu le titre de tes livres ?
(GV) J’en sais rien ! Il faut que ça me parle ! Par exemple, le premier roman que j’ai écrit c’est une histoire qui se passe aujourd’hui et qui trouve ses racines dans un drame qui s’est passé pendant la guerre d’Algérie. Donc le bouquin s’appelle « Djebel »… D’abord parce que ça sonne bien et puis parce que ça veut dire « Montagne » en arabe.
Autre exemple, j’ai un bouquin qui a un personnage méchant, que l’on appelle « la hyène » dans le milieu et le bouquin s’appelle « Hyenae ».
Je me suis toujours battu pour tous mes titres. C’est moi qui propose mes titres. Moi, personne n’a choisi le prénom de mes enfants et pour mes bouquins, c’est pareil. C’est mon bébé donc je choisi le prénom de mon bébé. Si j’ai un doute, je vais discuter avec l’éditrice, mais sinon, non.

(B) Quel est ou quels sont le(s) but(s) de tes livres ?
(GV) Émouvoir… le premier but c’est émouvoir. Et après, c’est divertir et faire s’interroger.

(B) Qu’est-ce qui te fascine le plus dans l’écriture ?
(GV) Quand ça m’échappe ! C’est-à-dire… Le contrôle de son écriture, c’est la réflexion qu’on a quand on travaille et puis parfois, ça y est, ça part… Moi je dis toujours « c’est magique », j’ai l’impression que « ça écrit », qui ? C’est moi pourtant mais en général, c’est moment-là, qui sont rares, sont vraiment des moments de grâce ! Et là, ce qu’on a fait là, souvent, c’est hyper bien 😊 Donc ça c’est un grand moment d’écriture.
Après il y a des choses magiques, mais c’est enfantin. La première fois que j’ai vu mon bouquin dans une vitrine, Woooo c’était génial, mais la deuxième fois Woooo, et encore aujourd’hui Woooo… je suis toujours émerveillé comme un gamin 😊 par ça, c’est magique.
Il y a une autre chose qui est magique ! C’est quand tu as été très ému par quelque chose et que tu as travaillé sur ce sujet… bon… et des mois ou des années plus tard, tu discutes les yeux dans les yeux avec une lectrice, et dans son regard, dans ses mots, tu réalises que tu as réussi à faire passer ça, ce qui m’a ému ! Ça, moi ça me rend follement heureux.

(B) Pour toi, tes livres sont destinés à quel(s) public(s) ?
(GV) Adulte, sauf quand j’écris pour les ados. Sinon, ouais, jeunes adultes de 17 ans à 95 ans.

(B) Quels sont les aspects humains que tu considères comme les plus importants quand tu rencontres tes lecteurs ?
(GV) Ouh c’est compliqué cette question ! J’ai du mal à y répondre parce que les lecteurs, je les prends comme ils sont… Ce n’est pas un jugement de ma part, je me rends compte que je suis sensible quand on a été sensible à la même chose, eux et moi. Ça, ça me plait ça 😊
(B) Qu’ils se livrent ? (GV) Ouais, j’ai eu des rencontres avec des lecteurs, extraordinaire ! Parce qu’à des mois parfois deux ou trois ans d’écarts, on a partagé le même instant d’émotions ! Moi en écrivant et elle en le lisant. Et je dis elle parce que 85% des lecteurs de romans sont des lectrices.

(B) Et toi, quel genre de lecteur es-tu ?
(GV) Très éclectique ! J’aime le roman, moi déjà, j’aime une bonne histoire. Et après je suis un lecteur de romans, un peu le polar, mais pas tant que ça, j’aime le roman, j’aime qu’on m’embarque ! Peu importe le nombre de page 😉 je suis gourmand 😋

(B) Que nous conseillerais-tu de lire ?
(GV) « L’annonce » de Marie-Hélène LAFON et « Le quatrième mur » de Sorj CHALANDON

(B) Qu’est-ce qui t’as le plus marqué dans ta vie d’auteur ?
(GV) Il y a plusieurs choses ! La première fois que j’ai terminé un livre, le premier, parce que je me suis rendu compte que j’étais capable de le faire ! Donc ça, ça m’a marqué. C’est une étape qui inscrit en toi le début d’une confiance en soi. La deuxième chose, c’est un atelier d’écriture que j’animais à Margency, dans une unité d’enfants en phase terminale de leur cancer. Troisième gros moment, des rencontres avec des lecteurs à Athènes, où tu arrives dans cette capitale, tu ne parles pas la langue, tu as la photo de toi dans le métro ! Tu te dis « mais qu’est-ce que c’est que cette histoire », et tu arrives en rencontre en librairie et là, il y a 300 personnes ! J’étais heureusement avec ma traductrice, je parlais en français elle traduisait en grecque et à la fin, les 300 personnes applaudissent, ça ok, et… les gens entonnent la marseillaise ! C’est génial ! J’avais les poils des bras qui se dressaient ! C’était trop bien !

(B) Enfin, si tu avais une baguette magique qui te permet de te faire écouter du monde entier quel serait ton message ?
(GV) Je leur dirais qu'il y a deux sentiments qu’il faut absolument retirer de nous ! « l’enviosité » et la jalousie ! Et si on retire ça, tout va aller beaucoup mieux et très vite. Et enfin, on peut croire en tout, mais c’est l’humain d’abord, Dieu après. Parce qu’il y a beaucoup trop de gens qui croit en Dieu et Dieu passe avant tout… Et l’humain après… Et ça, c’est grave… ça fini parfois par être très grave !

Eh bien merci beaucoup, j’ai adoré discuter avec toi, maintenant, j’en sais plus, et j’espère que certaines personnes prendront autant de plaisir à venir discuter avec toi que j’en ai eu 💝

Merci, beaucoup ! Et à bientôt 😉


Je tiens à faire un petit clin d’œil de remerciement à Mélodie Ambiehl, chroniqueuse (Les chroniques pressées) qui m'a soutenue lorsque j'ai eu besoin de créer mes questions. Elle fait de superbes Flash auteurs qui, je l'avoue m'ont inspirés et permis de ne pas partir d'une page blanche 😉 alors merci ma belle. 

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