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3 avr. 2019

Résumé de l’apéro littéraire – Tonneins, le 28 mars 2019

Retour sur la lecture commune de mars 2019 : « Les cendres froides » - Valentin MUSSO




Quatrième de couverture


« Le drame, quand on commence à creuser le passé, c'est qu'il faut aller jusqu'au bout !

1999. À la mort de son grand-père, Aurélien Cochet découvre que celui-ci aurait travaillé durant la guerre dans un lebensborn, une maternité nazie accueillant des jeunes femmes enceintes de membres de la SS. Au même moment, dans un petit village de la Marne, une octogénaire sans histoire est retrouvée assassinée à la suite d’un cambriolage. Les gendarmes soupçonnent très vite une mise en scène, mais ils sont loin de se douter que cette retraité est la victime indirecte, plus de cinquante ans après la fin de la guerre, de l’entreprise eugéniste nazie. Aidé par une jeune universitaire, Aurélien Cochet va tenter de lever le voile sur le passé de sa propre famille. Cambriolage, menaces, agression... Rien ne l'empêchera de plonger au cœur d’un des programmes les plus mystérieux et les plus terrifiants du IIIe Reich. Quitte à mettre ceux qu'il aime en danger... »

Résumé du livre, thèmes et ressenti : proposé par Yvonne, merci !


L’histoire se passe en France fin des années 1990.
Nous avons un personnage principal, Aurélien Cochet, trentenaire, professeur en classe préparation cinéma et audiovisuel, ardent cinéphile, goût hérité de son grand-père. Anna, sa sœur cadette, restée très dépressive après le décès de leur père dans un accident de la route à l’âge de 46 ans. Le doute du suicide a plané dans les esprits, quand on sait que ce dernier, récemment divorcé, était atteint d’un cancer. Leur mère, retirée dans le midi depuis son divorce, ne garde plus beaucoup de contact avec ses enfants. La seule personne restée très proche d’eux, le grand-père qu’ils nomment affectueusement « Abuelo ». Un homme qu’ils respectent et admirent.
Ce grand-père, très protecteur, nonagénaire, décède (8 avril 1999).
C’est à Aurélien qu’est donnée la charge de classer la collection de films du vieil homme. Parmi les innombrables bobines de film, une vieille boîte retient son attention par le post-it récent collé dessus : Un nom : Héloïse Tournier et un téléphone. La curiosité éveillée, il visionne le film datant des années 1940 (un 9,5 mm peu courant) : une vaste demeure, une dizaine de jeunes et belles jeunes femmes souriantes enceintes ou pouponnant des nouveau-nés, des infirmières, un drapeau avec la croix gammée, des personnages en uniformes de SS et, terriblement incroyable,  la présence de son grand-père. C’est la douche froide.
Pour Aurélien, qui ne peut admettre une quelconque connivence entre son grand-père et l’ennemi, commence une quête pour connaître la vérité.
Aurélien prend contact avec cette Héloïse Tournier. Il apprend que la jeune femme prépare un doctorat sur les enfants franco-allemands illégitimes durant la guerre. Ce qui l’a conduite à s’intéresser aux deux seules crèches en France, les lebensborn (la fontaine de vie), maternités créées par les SS. Des femmes dites de race aryenne étaient amenées à procréer avec des aryens pure souche, notamment les SS. Ces femmes vivaient leur grossesse dans ces centres. Sachant que son grand-père, Henri Cochet, jeune gynécologue à l’époque, avait travaillé dans un de ces foyers, celui de Cernancourt, Héloïse avait pris contact avec lui pour recueillir des informations.

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Entre temps, la police enquête sur la mort d’une femme de 80 ans, Nicole Brachet. On apprendra que cette femme travaillait en étroite collaboration avec le grand-père dans le lebensborn de Cernancourt.
Les confessions d’Héloïse, poussent Aurélien à avancer dans son enquête sur son grand-père. Mais quelqu’un cherche à l’en décourager, pour preuve son appartement saccagé, son chat éventré et ce mot : Si vous tenez à ceux que vous aimez, ne remuez pas le passé.
Pour corroborer ses menaces, sa sœur se fait agresser.
Pendant ce temps, l’enquête des policiers sur le décès de Nicole Brachet les conduit à soupçonner l’implication d’un des parents proche du grand-père, Alice, fidèle compagne du vieil homme. Celle-ci se livre spontanément à la police avouant qu’elle est l’auteur du crime et se laisse arrêter.
Avant son arrestation,  Alice confiera à Aurélien que son père était un des bébés du centre de Cernancourt, sauvé par son grand-père des mains des SS. Elle lui explique la fonction véritable qu’exerçait Henri en tant que gynécologue, avoir un regard sur les agissements des SS sur ces bébés.
Après l’arrestation d’Alice, nouveau rebondissement. Anna fait une tentative de suicide. Elle est sauvée in extrémis. Elle a laissé une lettre à Aurélien. Dans cette lettre, elle lui apprend qu’elle savait tout sur son grand-père et son père depuis déjà bien longtemps. C’est elle qui a saccagé son appartement pour lui faire peur afin qu’il cesse de fouiller et de trouver la vérité, elle désirait l’épargner. C’est elle qui a intercepté la lettre de Nicole Brachet. Elle craignait le mal que pouvait créer la confession de toute cette histoire à son grand-père qui, à ce moment-là, était très faible. Elle s’est rendue chez Nicole Brachet, lui a demandé de ne rien révéler. La femme lui a répondu « On ne peut pas cacher éternellement la vérité ». Elles se sont disputées, Anna a pris le premier objet qui lui est tombé sous la main et a frappé rageusement Nicole. C’est elle l’assassin, aussi demande-t-elle à ce que les soupçons sur Alice soient écartés.  
L’auteur, tout au long de l’histoire, insère des paragraphes de manière épisodique, nous ramenant dans les années quarante dans un Paris où les arrestations de juifs deviennent de plus en plus fréquentes. Il nous narre le sort d’une jeune femme juive, Rachel, à cette même époque. Le programme d’élimination des juifs est définitivement engagé. Le père de Rachel, médecin, cherche à mettre sa fille en sécurité. A ce moment-là, elle lui apprend qu’elle est enceinte mais que le géniteur refuse toute paternité. Cette infortune offre au père la possibilité de sauver sa fille. Par l’intermédiaire d’une femme, connaissant l’existence des lebensborn, il va faire introduire Rachel, possédant par chance le physique de sa mère, blonde aux yeux bleus, dans le centre de Cernancourt sous le prénom d’Yvonne. C’est là qu’elle fera la connaissance d’Henri Cochet, le grand-père d’Aurélien. Le journal intime que tient imprudemment Yvonne va être découvert par Henri. Il va ainsi apprendre ses véritables origines. Yvonne décède en donnant naissance à un petit garçon. Quelques jours plus tard,  il y a le feu dans l’établissement. Les bébés sont récupérés de justesse, mais un, manque à l’appel. C’est le fils d’Yvonne, que l’on croit pris dans l’incendie. Henri et Nicole, l’infirmière, ont profité de l’affolement pour récupérer l’enfant et le soustraire des SS. Après la mort d’Yvonne, Henri s’était attaché au bébé. Il sera élevé par lui et son épouse, sera ainsi préservé d’une adoption par une de ces familles allemandes destinées à faire de ces enfants de bons petits soldats aryens.
C’est lui le père D’Anna et d’Aurélien.
Epilogue : Anna écope de 8 ans de prison. Aurélien épouse Héloïse, un enfant naîtra de cette union.

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Un roman intéressant, mêlant une enquête sur des secrets familiaux et découverte d’une page d’histoire, passée sous silence, durant la deuxième guerre mondiale.

Les réactions phares qu’a suscités ce livre :
-          C’est très intéressant, agréable à lire mais je ne suis rentré dans les émotions, avec les personnages.
-          Mais c’est très intéressant !
-          C’est comme un documentaire…
-          Au début c’est barbant, déroutant même !
-          C’est compliqué tous ces morceaux
-          On est en plein fake-news ! c’est un secret de famille donc on ne pose pas les bonnes questions, on s’imagine des choses et la vérité est déformée…
-          Ce qui est intéressant, c’est le secret de famille justement
-          Moi, je trouve cette histoire tirée par les cheveux, trop simple, elle manque de corps
-          Ah ouais ! Moi au contraire, je l’ai trouvé puissante !
-          On apprend beaucoup de choses

La conversation s’est poursuivie sur les différents sujets que fait apparaître le livre. Comme à notre habitude, nous avons évoqué nos expériences, des documentaires, des films et séries, d’autres livres sont venus agrémenter nos argumentations.
Nous concluons nos échanges animés et très riches tant dans le positif que le négatif de ce livre, ainsi que sur le savoir et les expériences de chacun. L’avis général sur ce livre est loin d’être tranché et de faire l’unanimité ! Il est bien, oui et non. C’est très amusant et enrichissant d’avoir autant d’avis différents sur une même lecture. D’ailleurs c’est ce qui fait que nos Apéros littéraire sont si vivants et toujours en toute convivialité.

Les lectures phares de mars 2019 :


ü  « Dernier été pour Lisa » - Valentin MUSSO
ü  « Bel ami » - Guy de MAUPASSANT
ü  « Mémoires d’un Geisha » - Arthur GOLDEN
ü  « Madame Chrysanthème » - Pierre LOTI
ü  « L’étranger dans la maison » - Shari LAPENA
ü  « Le couple d’à côté » - Shari LAPENA
ü  « L’année du flamant rose » - Anne de KINKELIN
ü  « Rêver » - Franck THILLIEZ
ü  « Syndrome E » - Franck THILLIEZ
ü  « Gataca » - Franck THILLIEZ
ü  « La maison d’à côté » - Lisa GARDNER
ü  « Une famille parfaite » - Lisa GARDNER
ü  « Maudit karma » - David SAFIER
ü  « Sérotonine » - Michel HOUELLEBECQ
ü  « Cathares » - Sandrine BIYI
ü  « L’espoir est une terre lointaine » - Colleen MC CULLOUGH
ü  « J’irai tuer pour vous » - Henri LOEVENBRUCK
ü  « Couleurs de l’incendie » - Pierre LEMAITRE
ü  « Avec toutes mes sympathies » - Olivia de LAMBERTERIE
ü  « Comme toi » - Lisa JEWEL
ü  « La coupure » - Fiona BARTON
ü  « Captive » - Margaret ATWOOD
ü  « Nous étions ses bijoux » - Anne MELAHEL
ü  « Les jours où je suis née » - Valérie FRANCOIS
ü  « Belle maman et moi, déjantée la suite » - Valérie PALUD
ü  « Les larmes du désert » - Alain MAUFINET
ü  « Anna Plurielle » - Virginie VANOS
ü  « Haut le chœur » - Gaëlle PERRIN-GUILLET
ü  « Le mur en partage » - Victoire SENTENAC
ü  « Les embruns du fleuve rouge » - Elisabeth LARBRE
ü  « La confrérie des mages, tome 1 : la renaissance » - Emmanuelle FERRE
ü  « Ma bête » - Jean-François REGNIER
ü  « 7 jours (en) quête d’enfant » - Kalya OUSMANE
ü  « La vieille dans les rouages » - Hélène MERCIER
ü  « Hurler sans bruit » - Valérie VAN OOST
ü  « Talents d’apprenti.e.s » - Christine RIBEYREIX
ü  « Le destin des cœurs brisés, tome 1 : les damoiselles de castel Dark » - JC. STAIGNER

Prochain rendez-vous ?


En avril, L’Apéro littéraire poursuit dans ses habitudes et nous nous retrouvons le jeudi 25 avril à 19h30 à la médiathèque de Tonneins.

Lectures communes à venir ?


-          Avril 2019 : « Mina, Wolfgang et moi » - Nelly MAGNAC – Présence de l’auteure
-          Mai 2019 : « Le chien qui souriait en repensant à sa vie » - Lorenzo MORELLO

Et pour finir …


Je vous souhaite à tous et toutes de bon mois d’avril ! Profitez bien des belles journées qui arrivent pour lire de belles histoires… Attention aux rechutes de températures !  ;)

Merci pour votre participation.
Nous remercions également Michel d’être notre porte-parole dans le Républicain et dans Le petit journal J

Nous remercions également les libraires du LECLERC Culturel Tonneins et de la médiathèque de Tonneins qui font tout leur possible pour nous trouver les titres en temps et en heure, malgré les difficultés qui en découlent.

A bientôt.
Amitiés,
Sandra.

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