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12 juin 2021

Pote cast' du Bibou c'est... Serge LEGRAND-VALL

 

[POTE CAST'] Coucou Les Loulous, aujourd'hui je vous fais découvrir Serge Legrand-Vall ! Un homme animé par la passion !

Serge, passons aux choses sérieuses ! Nous avons tous eu la chance de découvrir une brève  biographie de toi sur la page de la librairie libellule et au salon Beaupuy se livre, mais moi je veux en savoir plus !

***Quelle est ta bibliographie ?

J’ai à ce jour 6 livres publiés.
Un essai : Toulouse Bordeaux l’un dans l’autre, un recueil de nouvelles : Objets littéraires, Et quatre romans : Les îles du santal, La part du requin, La rive sombre de l’Ebre, Reconquista.

***Quel genre de personne es-tu dans la vie ?

Ce sont mes proches qui pourraient le mieux en parler.. Je pense qu’ils pourraient dire que je  suis d’un caractère facile et fidèle en amitié. Moi, je sais être curieux et tenace dans ce que  j’entreprends. J’ai beaucoup de facettes.

***Quel auteur es-tu ?

Je suis habité par mes sujets et mes personnages. Je vis avec eux, parfois, je cours derrière eux.

***Pourquoi écris-tu ? Qu’est-ce qui t’a motivé à le faire ?

J’écris pour m’alléger. D’abord parce que l’écriture est la plus belle façon de sublimer mes  obsessions. Et parce que c’est ce que je sais le mieux faire.

***Et quel genre écris-tu ? Pourquoi avoir choisi ce genre plutôt qu’un autre ?

Mon genre de prédilection est le roman. Il permet toutes les libertés.

***Comment te vient l’inspiration ?

Je n’ai pas besoin de la chercher. Mon monde imaginaire est suffisamment dense pour que je n’aie qu’à tirer un fil et le livre suit. Ce qui n’empêche que l’écriture demande beaucoup de travail, de longue haleine.

***Comment choisis-tu le titre de tes livres ?

Cela dépend. J’ai dû en chercher certains pendant des mois. D’autres me sont venus tout de suite. J’en parle avec l’éditeur. Il y a souvent une évidence qui s’impose.

***Quel est ou quels sont le(s) but(s) de tes livres ?

Comme dit Julien Gracq, “J’écris des livres pour savoir ce qu’il y a dedans.” Mes livres sont autant de pistes de recherches de choses que j’ignore et que je découvre en écrivant.

***Qu’est-ce qui te fascine le plus dans l’écriture ?

J’aime la perte de contrôle. Ces moments où l’inconscient prend le pouvoir et envoie des  informations qui prennent le pas sur la volonté, influencent les personnages et font dévier le roman dans des directions inattendues.

***Pour toi, tes livres sont destinés à quel(s) public(s) ?

Il sont destinés à tous les lecteurs, dès l’adolescence.

***Quels sont les aspects humains que tu considères comme les plus importants quand tu  rencontres ton lectorat ?

La sincérité. Un livre, c’est un partage et une rencontre. J’aime la complicité qui naît entre un  lecteur et moi quand il ou elle me raconte son rapport avec les personnages et les émotions  ressenties.

***Et toi, quel genre de lecteur es-tu ?

Je lis beaucoup. Pour mon plaisir bien sûr et aussi pour enrichir mes connaissances de sujets sur lesquels j’écris. Mes goûts sont très éclectiques.

***Que nous conseillerais-tu de lire ?

Je peux vous conseiller quelques-uns de mes livres fétiches : Le maître et Marguerite, de Mickaël Boulgakov, Le livre du rire et de l’oubli, de Milan Kundera, L’œuvre de Dieu, la part du diable, de John Irving, Beloved, de Toni Morrisson, Un privé à Babylone de Richard Brautigan. Et pour les auteurs français récents : Leïla Slimani, Laurent Gaudé, Jérôme Ferrari, JMG Le Clézio…

***Qu’est-ce qui t’a le plus marqué dans ta vie d’auteur ?

Mes résidences d’écriture ont été des moments très puissants, de découverte de lieux, de  rencontres. Mon séjour à Barcelone pendant l’été 2018, par exemple, m’a permis d’entrer  complètement dans le livre que j’écrivais à ce moment-là et de lui donner une incarnation que je n’aurais pas pu trouver autrement. Et des amitiés durables m’en sont restées.

***Enfin, si tu avais une baguette magique qui te permet de te faire écouter du monde entier  pendant 10 secondes, quel serait ton message ?

Éradiquons les guerres, détruisons les armes. Supprimons la puissance de l’argent et la logique du profit. Préservons la terre. La valeur humaine est la seule qui vaille.

Merci, beaucoup Serge pour toutes ces confidences !

La bibliographie de Serge Legrand-Vall :

Reconquista 

Automne 1944. Dans les Pyrénées battues de neige et de pluie, s'avancent les maquisards espagnols. Ils viennent de libérer l’Ariège des occupants allemands et lancent maintenant une offensive contre Franco, dernier avatar fasciste d’Europe. Parmi eux, Mateu, ex-policier barcelonais réfugié en France, qui entend racheter ses erreurs en tombant l’arme à la main. Mais l'opération Reconquista tourne court, la brigade tombe dans une embuscade et Mateu se retrouve bientôt seul dans la montagne. Affaibli par un sevrage alcoolique brutal, la faim et le froid, hanté par sa mémoire, Mateu doit choisir : s'abandonner à la mort, ou lutter pour survivre.

À travers l'épopée de ce personnage ambigu, Serge Legrand-Vall nous offre un splendide roman historique à deux temps, entre l'effervescence révolutionnaire de la Barcelone de 1936 et les maquis pyrénéens de1944.




Toulouse Bordeaux, l'un dans l'autre 

Rivales, jalouses, aux antipodes l’une de l’autre, Toulouse et Bordeaux ? Une ville latine pleine d’énergie, contre une ville froide et nostalgique ? Et si Toulouse et Bordeaux s’assemblaient au contraire comme deux gouttes de Garonne ?
Pour trouver leur air de famille, il faut entrer dans leur histoire, chercher derrière leurs façades de brique et de pierre les souvenirs et la culture qui les unissent. Les villes ne partagent-elles pas l’héritage de la langue d’oc, ne cultivent-elles pas leur tropisme espagnol, ne se régalent-elles pas des mêmes recettes, ne se rencontrent-elles pas sur les mêmes stades ?
Bien sûr chacune a sa personnalité, sa géographie, ses intérêts. Toulouse et Bordeaux sont loin d’être identiques, mais elles sont semblables. L’un dans l’autre, il y a de la brique dans le port de la Lune comme il y a de la pierre dans la Ville rose. Cette quête de liens est aussi celle de l’auteur qui, un pied ici et l’autre là, a cherché les ressemblances pour se rassembler. Leurs unions médiévales, leurs semblables combats pour des indépendances perdues, leur lien-fleuve, transportant pendant des siècles les marchandises de l’une à l’autre, leurs solidarités croisées des périodes troubles, de la Révolution à l’Occupation…

L'île du Santal 
Après une rupture amoureuse, Alban, âgé de dix-sept ans, décide brusquement de quitter sa famille et son métier de batelier pour le grand large. C est le Bordelais, en partance pour un voyage de trois ans, qui l accueille à son bord. Quand le trois mâts met l ancre dans la baie de Taiohae, aux Marquises, le jeune mousse est ébloui par la rencontre avec une civilisation dont les valeurs sont aux antipodes de la sienne. Dans les tribus de l île de Nuku Hiva, la vie insouciante, sous la protection du peuple des dieux, est inchangée de mémoire d homme. Les guerriers coupent le bois de santal alors que leurs sensuelles vehines s affairent au quotidien. Mais, le temps de cette escale, chacun prend peu à peu conscience des bouleversements dont ce nouveau contact est annonciateur.








La part du requin

Nukuhiva, archipel des Marquises, 1842. Hina et Heetai, fille et fils d'un marin français déserteur et d'une indigène, sont témoins de l'arrivée d'une escadre de guerre française dans leur île. Alors que leur mère vient de succomber à une épidémie, leur père Alban, qui en vingt-cinq ans s'était fondu dans sa tribu adoptive, sombre dans la mélancolie.
La sœur et le frère doivent-ils fuir les nouveaux arrivants ou se risquer à créer des liens avec eux ? Car qui mieux que ces "demis", peut comprendre à la fois la pensée magique de leur peuple et les calculs des blancs ?
Lorsque les tensions accumulées entre tribus et occupants dégénèrent en conflit armé, le moment est venu pour les deux franco-marquisiens de choisir leur camp.
Mais comment trouver sa place lorsqu'on est double ?
Inspiré de faits réels, La part du requin évoque l'appropriation française des îles Marquises et l'ultime révolte indigène. On y rencontre l'amiral Dupetit-Thouars, le conciliant roi Temoana et son cousin rebelle Pakoko, mais aussi un officier français amoureux, un prêtre indigène intransigeant sur les sacrifices, un ancien guerrier devenu homme-femme et des déserteurs de diverses nationalités, dont le plus célèbre n'est autre qu'Herman Melville, qui fit escale sur ces îles.
Ce troisième roman de Serge Legrand-Vall revisite la courte période qui a précipité le monde traditionnel marquisien vers les bienfaits incertains de la civilisation.

La rive sombre de l'Ebre 

Avril 1938. L’offensive des troupes franquistes sur le haut-Aragon fait fuir des milliers d’Espagnols vers la France par les cols pyrénéens. Au cours de cette première “retirada”, une femme épuisée accouche en pleine montagne, dans la neige. L’enfant sera français. Son père, resté sur le front, ne reviendra pas de la bataille de l’Èbre. À partir de cette histoire authentique, l’auteur retrace l’itinéraire d’une femme et de ses parents réfugiés qui ont décidé, pour rebâtir leur vie en France, de ne plus jamais parler des déchirements de la guerre. Le poids de ce silence suscitera chez Antoine, le fils devenu adulte, une vocation de journaliste. La mort prématurée de sa mère lui offre la possibilité de rompre ce pacte d'oubli. Vingt-six ans plus tard, guidé par des lettres retrouvées de son père, il part en Espagne pour comprendre ce que personne n’a pu lui raconter.





Objets littéraires 

La liste est longue des jeux de la littérature et des contraintes. La règle ici pour l’auteur a été d’imaginer des histoires autour d’objets du quotidien. Des textes qui parlent de notre rapport aux choses, de notre façon de nous projeter dans des objets, qui deviennent investis d’une part de nous-mêmes. Aussi divers qu’une bougie, un vase, une lampe ou une planche à découper, ces objets ont inspiré une galerie de personnages contemporains : un adolescent rétif à la lecture, une Capverdienne nostalgique de son île, un lycéen amoureux de sa voisine du dessus, un homme souffrant d’électro-sensibilité, un jeune couple fasciné par ses voisins, un amateur d'art kleptomane… Pour chaque protagoniste de ces douze nouvelles, l’objet sert de prétexte, d’enjeu ou de témoin à des rencontres, des fantasmes, des drames. Ces histoires interrogent la malice et le pouvoir du hasard, prompt à dévier les destinées.


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