L’Autruche est un animal qui,
au lieu de fuir devant l’adversité, se fige et plante sa tête dans le sable…
Année de parution : 2017
Nombre de pages : 200
ISBN : 979-10-97543-04-4
Editions : N&O Editions
Résumé
(quatrième de couverture) :
Un roman contemporain sur le
courage d’être soi, une histoire de famille, d’amours et de mœurs.
Louis-Marie, maire de sa commune,
est très attaché aux traditions. Il mène avec son épouse et ses filles une
existence sereine, cadrée. Vie publique sous contrôle. Et voilà qu’un jour, sa
benjamine, Calypso, vient rompre cette quiétude. Un flirt avec une jolie rousse
du village voisin...
Comment réagir ? Comment gérer la
crise que cela augure, à la maison comme à l’extérieur ? Comment ne pas être
désarçonné par les questions que pose ce choix amoureux ? Autant
d’interrogations et de réponses, plus ou moins heureuses, qui bouleverseront
les certitudes.
À travers son intrigue familiale
et psychologique, L’Autruche offre un regard sur ces vies que l’on passe
parfois la tête dans le sable.
Quelques mots sur
l’auteure :
Professeure
agrégée d’espagnol et amoureuse des mots, Nathalie Florentin s’est lancée dans
l’écriture à l’approche de la quarantaine. D’abord en ateliers, pour trouver le
temps, l’espace et l’audace de le faire. Pour apprendre, aussi. À partir de
2013, elle s’affranchit de ce cadre pour écrire selon ses envies. En 2016, elle
publie un recueil de nouvelles, Des vies en trompe-l’œil. Malgré les
difficultés de diffusion, les retours des lecteurs rencontrés dans les
médiathèques l’encouragent à poursuivre. Son premier roman, L’Autruche,
voit le jour chez N&O Editions en 2017, puis en juin 2018 paraît Revenir
d’entre les mots. À travers leurs intrigues psychologiques, ses fictions,
ancrées dans notre environnement contemporain et familier, interrogent souvent
avec humour les travers de notre société. [Source_Auteure]
Maintenant, place
au livre !
L’Autruche est un animal qui,
au lieu de fuir devant l’adversité, se fige et plante sa tête dans le sable…
C’est une belle métaphore que
nous propose ici Nathalie Florentin. En effet, la politique de l’autruche est
une politique facile et simple à appliquer dans la vie quand on n’ose pas aller
à l’encontre des idées préconçues voire reçues et le politiquement correct.
Quel rapport entre une
autruche, un album photos et les traditions ?
C’est dans la petite ville de
Aiguerouge-sur-mer que se déroule l’histoire où la petite dernière d’une
fratrie variée, Calypso, fait voler en éclats le côté conservateur et
traditionaliste de ses parents. En effet, le père, Louis-Marie du Bois de Domrieu
est Maire de la commune (du côté des conservateurs), sa femme, Lise Taillefer
directrice des établissements Taillefer, sont tous deux des catholiques
pratiquants et prônent le respect des traditions et des convenances. Aucun
travers jugé incorrect par le livre de
bonne conduite n’est accepté. Alors imaginez un peu la tête de Louis-Marie
lorsqu’une lettre « anonyme » arrive à son attention à la Mairie et
lui annonce les attirances amoureuses de sa fille de seize ans pour une autre
fille !!! Et encore pire, celle de sa mère, Lise !!! Il va falloir
que la famille fasse face aux oreilles malveillantes et aux langues de vipères.
Ni une, ni deux, Lise fait la valise de sa fille Calypso et la relègue hors de
la maison !!! Comment vont-ils faire face à toute cette agitation ?
C’est avec un zeste d’humour
et beaucoup de finesse que Nathalie aborde la psychologie de plusieurs
personnages. Nous avons la jeune Calypso, qui se cherche, qui ne comprend pas toujours
sa mère et la droiture qu’elle applique à toute la maisonnée. Tout le monde
doit filer droit, sinon, Madame Taillefer (qui
porte bien son nom cela dit) tranche dans le vif ! Cette femme est un
personnage encore « à l’ancienne ». On comprend peu à peu pourquoi. C’est
subtil, cependant on la prend vite en grippe dès le départ !
On s’attache beaucoup au père,
Louis-Marie qui donnerait beaucoup pour ses filles (au nombre de cinq) et qui
se pose beaucoup de questions sur sa vie jusque-là sans ombre au tableau.
C’est quand Calypso décide de
raconter, à travers les photos d’un album de famille, les moments de vie, les
caractères des différentes personnes qui le compose, que tout se bouscule
partout ! Une fine mouche cette jeune fille ! Que j’ai d’ailleurs
beaucoup apprécié au passage.
L’écriture de Nathalie est
fluide. Teintée d’un humour subtil et sans faux semblants. Le tout sur un fond
de modernité, d’homosexualité et de « qu’est-ce
que le bonheur pour moi ? ». C’est un livre qui apporte beaucoup
de réflexion sur l’être humain. Sur les non-dits, le politiquement correct et
ce qui convient de dire ou de faire.
On retrouve bien l’ambiance d’une
petite ville où tout se sait, même quand les gens ne savent pas. Certains
traits caricaturaux ressortent pour notre plus grand plaisir. Dans ce genre d’endroit,
l’œil et les oreilles du voisin coûtent chers, très chers ! Bien souvent
au détriment de soi-même. Mais n’est-on pas dans une tranche de vie où le soi
est plus important ? Sans se demander « les qu’en dira-t-on ? »
Non, ce livre nous le prouve une nouvelle fois. Certaines choses restent
immuables, d’autres bougent, mais il faut laisser le temps faire son œuvre…
Les mots sont choisis avec
justesse, les décors sont très bien décrits et l’ambiance se fait vraiment
sentir. On vit dans le livre. On est embarqué dans les deux parties de ce
roman. Oui deux parties. La première concerne Calypso et la deuxième son père.
Deux visions différentes à deux âges différents en fonction de l’expérience
acquise par chacun. C’est beau, sincère, plein d’espoir et de vérité.
Je ne vous en dirai pas plus
pour ne pas vous dévoiler le livre… Parce-que si je me mets à vous raconter
certains pans qui m’ont beaucoup touchés, je ne pourrais pas contenir mes
doigts sur mon clavier qui danseraient jusqu’à vous dire toute l’histoire !
Je vous recommande ce livre
qui, comme les deux doigts d’une main, vient porter une petite pichenette aux
préjugés des situations acquises. La vie est en perpétuelle mouvement et pour
éviter de faire l’Autruche, mieux vaut se réveiller et mettre de côté certaines
choses… Il est doux, dure, entraînant et perturbant !
Je suis bien curieuse de votre
retour alors si vous passez dans le coin et que vous l’avez lu ou juste me dire
si je vous ai donné envie, n’hésitez pas à commenter J
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire