Vers un autre destin, dans une autre vie... l'espérance
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Année de parution : 2020
Nombre de pages : 168
ISBN : 978-2-363082381
Editions : Arléa
***Résumé (quatrième de couverture) :***
« L'été 1953. Une femme fuit avec sa petite fille et se réfugie chez sa sœur, mère d'une fillette, épouse d'un soldat en guerre en Indochine. Un quatuor féminin dans une maison isolée du sud de la France tourmenté au quotidien par les maris/pères, absents mais d'une présence obsédante. Un huis clos familial et estival où s'entrecroisent mystères et rebondissements, amours et haines, espoirs et désespoirs, douleurs d'enfants et douleurs d'adultes, jeux et interdits. Un drame singulier dans un milieu modeste de l'Après-guerre reconstitué avec exactitude, un suspens familial où la mort s'invitera.
Les grandes poupées est un roman sur l'amour filial intense et confisqué, l'amour paternel radié, l'amour maternel combatif. C'est aussi un roman sur les anxiétés conjugales, les ambiguïtés parentales, la pénibilité de l'existence. Tout s'entrelace dans les craintes, avec ici ou là, des joies d'enfant, des souvenirs heureux à jamais perdus. Avec en toile de fond, la guerre d'Indochine, l'alcool et les malfrats du milieu marseillais. »
***Quelques mots sur L’auteure : ***
Céline Debayle vit à Paris. Elle a publié en 2019 son premier roman, Baudelaire et Apollonie, chez Arléa. [Source_Editeur]
***Maintenant, place au livre !***
Vers un autre destin, dans une autre vie... l'espérance
Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je vous embarque une nouvelle fois dans le délice de l'écriture de Céline Debayle. C'est doux à l'oreille et ça pique le cœur. L'auteure nous transporte en 1953, dans le sud de la France, où le soleil chauffe le corps et les esprit s'envolent... Merci Céline pour ta confiance renouvelée.
Nous glissons dans la conscience de Josette, cette petite fille de sept ans. Sa mère, Odette, a fait la valise, elle l'a remplit de leurs affaires. Papa est resté là, sans rien dire. Il ne peut pas de toute façon, il ne sait que faire d'autre que le tour des comptoirs et des bordels à Marseille.
Toutes deux vont rejoindre Emma, la sœur de sa maman et sa fille Alice près d'Antibes, dans un lieu qu'on appelle les Pins-Verts.
Deux petites fillettes de sept ans, l'un attend un père qui combat du Viet dans l'empire colonial français qui se fissure peu à peu et l'autre espère la voiture bleue de Paulo Le Merlu...
Que ce soit pour Alice ou pour Josette, ce père tant chéri est un héros à leurs yeux. Qu'il soit, selon l'étiquette, bon ou mauvais, c'est un père...
Grâce à son style poétique, Céline Debayle nous enivre de paysages, de passions déchaînées et d'émotions. Quelles soient fortes et belles ou sombres et décadentes. Elle nous glisse doucement dans une ambiance ambivalente chez ces deux minottes, chez ces deux gosses qui n'ont que sept ans et pourtant. L'atmosphère de deux femmes avec enfant, sans homme à leurs côtés. L'ambiance de ces femmes qui doivent travailler, fuir ou attendre. Ces enfants qui grandissent trop vite sans comprendre réellement ce qui se passe mais qui pourtant comprennent certaines choses, à leur manière.
Cette ambivalence, faite en cadence dans la décadence nous transporte aux portes des temps. Aux portes des familles qui ont traversées maintes galères, maintes préjugés, alors que les sentiments sont là, rayonnants et perturbants.
Deux gamines qui n'ont de cessent que d'attendre leur propre père. Pour l'un monté sur un piédestal, pour l'autre roulé dans la fange. Les sentiments de l'une et de l'autre vont doucement se calquer pour ou contre ces pères. Quand Alice peut bénir le sien, Josette doit taire son Dubois pourri...
Je me suis attaché à cette gamine, elle m'a crevé le cœur à plusieurs reprises ! Elle aime tellement son père, même s'il est déconnant, même s'il n'est pas à la hauteur de ce qu'Odette attendait pour sa famille. Un enfant ne voit pas les choses de la même manière... Cette histoire nous chamboule, nous renverse et nous entraîne dans d'intenses réflexions sur la place des enfants et de leurs parents, quand bien même ils ne suivent pas le chemin tracé.
Céline Debayle m'a transportée (le Bibou me murmure de dire que lui aussi, il a même pris un coup de soleil 😉 ) dans les méandres de cet été dans le sud de la France. Mais voilà, en 1953, entre le soupçon de la pègre Marseillaise et le soldat contre le Viet-minh, le choix était vite établi...
Les grandes poupées, ce sont ces deux petits filles, âgées de sept ans qui ont du grandir bien plus vite que ce qui leur avait été accordé...
Ma Chère Lectrice, Mon Cher Lecteur, je vous invite à vous délecter de la plume exquise de Céline Debayle dans « Les grandes poupées ». C'est poignant, renversant ! Emplie de beauté et de souffrance, dans un sud de la France un été en 1953. Grâce à sa plume délicate elle vous touchera en plein cœur.
Je suis bien curieuse de votre retour alors si vous passez dans le coin et que vous l’avez lu ou juste me dire si je vous ai donné envie, n’hésitez pas à commenter 😊
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